Coup de coeur! Deuxième établissement de l’équipe du bien-aimé Soï – Thaï Canteen (positionné sur la cuisine de rue thaïlandaise), Suahoy a remplacé le mexicain Bistro Ay! mi-septembre 2021. L’accueil est au top, les plats goûtus et l’ambiance ultra-vivante: une très chouette adresse, donc.
Le nom de l’établissement pourrait se traduire par « tigre affamé », d’où son logo. Petit copié-collé de son site web pour les curieux amateurs d’histoires:
« C’est l’histoire d’un tigre “SUA” qui avait faim. Tellement faim “HOY” qu’il prit la route pour la ville afin de dévorer toutes ces choses qui lui faisaient tant envie. Finalement, SUAHOY est devenue une expression d’usage pour designer les joyeux affamés en Thaïlande. Il n’est pas rare qu’une mère glisse à l’oreille de son enfant, qui se jette sur son assiette au retour de l’école, qu’il est un SUAHOY ».
La déco est aussi colorée que stylée: on retrouve des objets thaïlandais disposés ci et là, de l’entrée au bar, tels que statuettes, coussins, sculptures ou encore balances. Les tables sont assez proches les unes des autres, avec quelques places au bar, ce qui donnait une ambiance très vive et bruyante: des plaques anti-bruit ont depuis été installées au plafond, donc le niveau sonore devrait avoir un peu diminué.
L’adresse a été imaginée par le duo qui avait donc ouvert Soï en 2017: Sandrine Pally et Yuttakan Pongkunsup, un couple qui s’était rencontré au Plaza Athénée de Bangkok. Originaire de Thaïlande, Yuttakan est un patron lumineux, qui s’active entre les tables en prenant le temps de papoter avec les clients pour s’enquérir si tout se passe bien, même pendant le coup de feu. On aime!
Au menu? De beaux cocktails, des entrées (17-25 CHF, avec des huîtres à 35 CHF selon la saison), des plats (23-34 CHF, + riz 3-4 CHF) et des desserts (11-13 CHF). Un positionnement prix donc plus élevé que le petit frère Soï, avec certaines propositions sortant de l’ordinaire comme les brochettes de coeurs de poulet. On précise pour les non-amateurs de piment que même si moult plats en contiennent, plusieurs options comportent un bol de piment ou une sauce pimentée servi(e) à part, ce qui sauve clairement la vie 😉
Un soir dans une salle au complet, on y a partagé:
- les très belles huîtres (6 Gillardeau n°2), sauce Nam Jim à l’ail, citron vert et piments verts (35 CHF). Les Comparses résistant au piment ont a-do-ré la sauce, qui était vraiment relevée – papilles sensibles s’abstenir.
- le trio d’excellents doughnuts de crevettes et de porc (19 CHF), à la masse hyper mousseuse et quasi « légère » (oui, le frit peut être léger voyons!)
- « yam makrua », une aubergine longue grillée, œuf, menthe, coriandre, piments à part (19 CHF), fondante, pas mal
- « tom yam pla », une belle casserole de bouillon « comme à la maison », filet de daurade, kaffir, galanga, citronnelle, coriandre, piments servis à côté (29 CHF). La Comparse qui l’a pris a retrouvé les saveurs qu’elle avant connu en Thaïlande (où elle prenait du tom yam plusieurs fois par semaine).
- « seua rong hai », une belle entrecôte de boeuf rassis et grillé, recette “Le Tigre qui Pleure”, dip au tamarin épicé (30 CHF), très bonne, joliment cuite
- « nuea pad prik gaeng », une autre entrecôte parisienne de boeuf cette fois sautée au wok à la pâte de curcuma, kaffir, krachai et piments (34 CHF), bien bonne mais très pimentée (plus que la précédente)
- en accompagnement des plats, du riz complet (première fois qu’on en voyait) au jasmin (3 CHF) et du délicieux riz collant (4 CHF), élégamment servi dans une petite pochette tressée (cachée sous le plastique)
- et en dessert « passage obligé »: le sublime mango sticky rice (13 CHF), composé de mangue bien mûre, riz au lait de coco infusé à la feuille de pandan, légèrement sucré-salé, excellent comme chez Soï.
- puis un second dessert, « boei loei » (12 CHF), soit des billes flottantes à base de farine de riz et taro (toutes douces), lait de coco tiède, également sucré-salé, sympa
A noter qu’un troisième dessert était également disponible: la glace maison à la noix de coco, sucrée-salée à nouveau.
Est-ce qu’on y retournera? Carrément, pour tester d’autres plats car tout donne envie quand on parcourt la carte.
Appréciation subjective: 18/20
PS: pour plus de lecture sur cette adresse et ses patrons, citons les articles du Temps, du GaultMillau channel et de Bilan.
Suahoy
25, rue Prévost-Martin
1205 Genève
Suisse
+41 22 320 07 37
www.suahoy.ch
Instagram: @suahoy_gva
Facebook: @suahoy.ch
Miam: vendredi 26 novembre 2021 – 20h – env. 70 CHF / 68 € par personne
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