Satu Bar (Genève)

Stylé et délicieux comme ses grands frères les bien-aimés Suahoy et Soï – Thaï Canteen: ouvert en novembre 2024 à la place de l’ex-Bao Steam Kitchen dans l’écoquartier de la Jonction (ex-Artamis pour qui s’en souvient), ce restaurant tamisé sert des plats thaïlandais à partager, dans une ambiance joyeusement vivante et bruyante. Excellents cocktails et service adorable même quand la salle est pleine comme un oeuf et que cela bouchonne un peu en cuisine.

C’est donc l’un de nos restaurants thaïlandais préférés à Genève, avec une carte qui change régulièrement mais qui maintient un haut niveau d’umami.

Et pour notre mémoire, au niveau des autres restaurants thaïlandais goûtés à Genève jusqu’en 2025, les voici si jamais par ordre de préférence: le Soï Thaï Canteen, le Suahoy, le Baï Toey, le Maliwan Thaï, le Bang Yai, le Royal Thaï Cuisine, le Jame’s Pub, le Marifah Thaï, le Café du Soleil et le Mama Thaï.

Les meilleures places, à notre humble avis? Les tabourets contre la cuisine vitrée, pour admirer les canards laqués et l’équipe derrière les fourneaux s’activer au rythme des commandes (en cas de très grande tablée, on conseille de se dépêcher de placer la sienne avant, histoire d’éviter une trop longue attente). Des tabourets au bar sont également disponibles, en plus des tables classiques.

Au menu? 9 entrées/plats à partager (19-34 CHF) et 2 desserts (14-15 CHF): simple et efficace.

Un soir de décembre 2024 dans une salle au complet puis rebelotte un soir de juillet 2025, on y a partagé:

(2025) un original cocktail « mango stick rice » (19 CHF) à base de vodka, sticky rice, mangue, coco (assez intense, qui peut aussi se prendre comme dessert) et un très réussi cocktail « siam opium « (18 CHF) composé de mezcal kaffir, cidre piment oiseau, sirop d’agave, citron vert

(2025) yam pla sod (26 CHF), une délicieuse salade de poisson maigre cru, mariné au citron vert, piment, ail et herbes, parfaitement parfumée

(2025) seua rong hai (29 CHF), une tendre et parfaitement cuite parisienne de boeuf mariné et grillé au charbon de bois, sauce à la douce et pimentée nam jim jaew. Un plat d’apparence simple mais très efficace.

(2025) khao man kai (32 CHF), du bien bon et tendre poulet tout doux accompagné de bouillon parfumé au gingembre très poivré, de riz gras, sauce soja maison, ail frit et concombre. A nouveau, sauce délicieuse. Aucun grain de riz n’y a survécu.

(2025) galan plee pad nam pla (21 CHF), histoire d’avoir un peu de verdure pour la bonne conscience. Il s’agit de chou pointu sauté/flambé à la sauce de poisson et ail frais. Bon, simple mais un peu cher par rapport au reste, comme souvent pour un supplément de légumes (qui n’a jamais tiqué sur le tarif des liserons d’eau ailleurs?)

(2025) coconut ice cream (15 CHF) composé d’une glace coco maison, mangue fraîche, recette originale de 2017 de chez Soï, pas mal.

(2024) un cocktail Shangri-La (18 CHF) au rhum ambré épicé, tamarin, agave, lime et cannelle « Roue libre », et un Boom-Boom (16 CHF) à base d’eau de basilic Horapa, menthe fraîche, gingembre, citron vert et sirop falernum aux touches d’épices et d’amandes. Les courageux (ou inconscients) clients qui mangeraient le piment vert en entier se voient apparemment offrir un second verre, mais soyons honnêtes, on n’a même pas pensé à essayer (!)

(2024) le mixed seafood deep fried (14 CHF), soit un fritto misto thaï bien crousti-moelleux, kaffir/basilic avec excellente mayonnaise au tamarin qui se mange sans fin

(2024) l’excellent beef jerky (17 CHF), de tendres lamelles de picanha jerky style servies avec une sauce sriracha à part (tip top pour les papilles sensibles, qui pourront juste manger la viande sans sauce)

(2024) 7 eleven toastie (16 CHF), un sandwich de pain de mie crousti-moelleux-grillé garni de poulet satay riche en cacahuètes et servi avec des pickles de concombre bien bons, juste un poil mous

‎(2024) du brocoli-rave « rapini » (14 CHF) grillé au charbon de bois, avec une ex-cel-lente sauce sésame et cacahuètes saupoudrée d’oignons frits. Avouons-le, on les a commandés pour la bonne conscience, histoire d’avoir un peu de verdure. Eh bien méga bonne surprise: rien que pour sa sauce, c’est un des plats qu’on a préféré. Merci la bonne conscience donc 🙂

(2024) pla muk yang (19 CHF), de tendres encornets grillés au charbon, sauce seafood/cacahuètes selon le menu mais plutôt verte et (très) piquante dans notre assiette, heureusement servie à part pour les papilles sensibles. La Comparse du soir, qui avait voyagé dans le quartier chinois de Bangkok (source sauf erreur d’inspiration de ce restaurant), a retrouvé les saveurs qu’elle avait adorées lors de son périple.