Posé dans une petite rue perpendiculaire à la rue Saint-Anne et ses adresses japonaises, cette boutique propose des donuts créatifs et « haut de gamme ». Le design des donuts comme leur positionnement prix sont elevated, comme le nom de l’enseigne le laisse deviner.
Si nos souvenirs sont bons, on avait été interpellé à la base par le post sur Instagram d’une Comparse parisienne à ses heures et cela faisait un moment qu’on voulait y passer. Si on a bien lu, la pâte à brioche au levain naturel est ici travaillée avec une triple fermentation puis frite dans de l’huile de coco, et est bien moelleuse. A ce jour cependant, les meilleurs donuts que nos papilles aient goûtés sont ceux de Blue Star Donuts à Los Angeles, Mistryfry Donuts à Bâle, Pitstop Donuts à Genève et les tradis mais méga efficaces espagnols, de Santa Pola comme ceux de chez Dalúa ou du Despacho de Pan Mamella.
L’enseigne a été créée en 2022 par un duo stylé, Thomas Bellego et Raamin Samiyi. Le premier, breton, a travaillé dans la mode masculine chez Carven et Berluti avant de lancer 2 marques en propre, Le Studio Pierre et Armor. Le second, franco-américano-iranien, est notamment passé par l’école Ferrandi, chez le chef étoilé Thierry Marx, au Lutetia ou encore chez Pilgrim dans le 15e (un restaurant étoilé à son époque qui l’a perdue en 2022), après des études originellement en neuropharmacologie et musique classique.
La boutique n’est pas grande mais bien différente des pâtisseries traditionnelles: épis de blé tête recouvrant le plafond, miroirs aux murs laissant juste apparaitre 6 réglettes avec les donuts du moment, comptoir en béton ciré sombre: les donuts à vendre sont en fait cachés dans ce dernier.
Des mini-cake/donuts vegans, des barres de granola, des pâtes à tartiner à la pistache ou praliné, des glaces et des boissons colorées sont également proposées. Sauf erreur, vaut mieux venir pas trop tard sous peine de se retrouver devant un comptoir vide en fin de journée selon les jours.
En plus de cette boutique permanente, la marque a collaboré avec YSL lors de sa campagne Saint-Valentin 2023 et a animé un pop-up dans la Samaritaine au printemps, signe d’une belle activité.
Pour une faim d’été, on y a partagé des boîtes en mode « volontiers un de chaque », qu’on met ici par ordre de préférence suite à une dégustation avec 4 Comparses parisiens:
- le beau beignet « Mother of Peach » (9€), notre préféré à l’unanimité. En forme de pêche avec une feuille de verveine séchée en guise de tige, cette douceur moelleuse était fourrée à la confiture de pêche blanche, brunoise de pêche jaune et verveine fraiche. Très gourmand et fruité, très sympa.
- l’élégant donut « Mother of Yuzu » (8€), avec du yuzu, thym frais et fleurs de calendula. Parmi les plus « simples » et efficaces car relativement pas trop sucré.
- le joli donut « Mother of Spring » (9€), garni d’une marmelade de fraises Mara des bois et Gariguette fraiches avec un glaçage au chocolat blanc et de la poudre de fraise. Intense en fraise.
- le donut « Mother of Dragons » (10€), garni sauf erreur d’une crème à la pistache de Bronte (Sicile), d’un glaçage au chocolat blanc et pistache d’Iran et recouvert de pistaches de Grèce. Très, très, très pistaché avec beaucoup de fourrage par rapport à la pâte. Certains ont beaucoup aimé, d’autres beaucoup moins pour son côté « too much ». Impression assez polarisée donc.
- le donut « Mother of Pecan » (9€) avec des noix de pécan des USA, vanille de Madagascar, fleur de sel et praliné de pécan qui rendait le tout très (trop) riche à notre goût. A la base un donut temporaire lancé à l’automne 2022, son succès l’a fait devenir une saveur permanente.
- le donut « Mother of Okinawa » (6€), au sucre noir d’Okinawa et cannelle. Un intitulé attirant – surtout pour des amateurs de cannelle – mais peu de cannelle et de goût en général, pour une impression sablonneuse au léger goût d’huile en bouche. Dommage, car une fois de plus la pâte est excellente.
Pour plus de lecture sur l’adresse, mentionnons les articles de Konbini, d’EnVols (le magazine d’Air France) ou encore Libération (sur le concept d’elevated food en général).
Est-ce qu’on y retournera? Pourquoi pas si on repasse dans le coin vu que les saveurs changent souvent, même si c’est assez onéreux même pour un estomac suisse.
Appréciation subjective: 13/20
Momzi – Elevated Donuts
1, rue Cherubini
75002 Paris
France
Téléphone: –
Website: –
Instagram: @momzidonuts
Facebook: @momzidonuts
Miam: jeudi 20 juillet 2023 – 12h45 – donuts dès 6€
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