Billets culinaires

Brasserie de Montbenon (Lausanne)

C’est une des adresses « valeur-sûre » classiques de la ville, ouverte 7/7, celle qui peut venir à l’esprit quand on cherche un endroit détendu qui plaira au plus grand nombre. Carte locavore et plats traditionnels, ambiance vivante (parfois très bruyante), service sympa et grande belle terrasse.

Située au rez de l’imposant Casino de Montbenon (datant de 1908), elle occupe une grande salle avec mezzanine surmontée d’une belle coupole et entourée de baies vitrées.

Petite soeur du Café de Grancy et du Café Saint Pierre, cette brasserie ouverte en 2014 n’a depuis cessé de faire le plein et de maintenir un rythme d’animations et d’événements bonnards, dont certains dans le cadre de Lausanne à Table (raclette party, pétanque, concerts, etc.). A noter que la description sur Google est un peu surprenante (« Restaurant raffiné servant une cuisine haut de gamme […] »), étant donné le positionnement populaire, prix moyens et la cuisine somme toute assez traditionnelle qui y est servie.

La carte est variée, faisait la part belle aux ingrédients locaux et de saison: pour les curieux, on trouve d’ailleurs la (longue) liste les producteurs-fournisseurs du lieu à la fin du menu.

Avis aux intolérants au gluten: le pain sans gluten est super bon (est servi tout chaud), probablement le meilleur qu’on ait testé dans le coin.

En plusieurs visites entre 2020 et 2023, on y a goûté:

  • (2023) les cardons locaux, crème et truffe vaudoise, pas mal (24 CHF de tête)

  • un saladier (9 CHF), qui aurait pu être soit un poil plus garni soit moins cher
  • en proposition du soir (42 CHF), un effiloché de viande avec une réduction aux airelles, purée de pommes de terre et légumes de saison. Classique, pas spécialement marquant (on garde une préférence personnelle pour les purées beaucoup plus beurrées).

  • le très bon Mont-Blanc (14 CHF), soit des vermicelles de marrons, meringue, crème double et glace à la raisinée (14 CHF). Demandé sans gluten, le message n’a pas bien dû passer en cuisine car il y avait un écrasé de biscuit à la base (c’était le premier jour de notre serveuse, peut-être une imprécision des débuts).

  • le meilleur pour la fin: le toujours très bon café gourmand Gargantua (18 CHF), composé ce soir-là d’une délicieuse tarte au chocolat, panna cotta toute douce, tranche de gâteau au chocolat et praliné/croustillant qui était plus léger qu’il n’en avait l’air donc tip top (!), crème brûlée au caramélisage parfait et boule de glace de l’Artisan Glacier de La Conversion (on demande tout le temps à avoir une boule cannelle, car elle est hypra bonne). On en ressort repus.

  • (2020) l’excellente terrine artisanale de caille, doux chutney pomme et coing, mesclun de salade, huile de noix de Sévery (20 CHF), proposée parmi les entrées du mois de février 2020. Onctueuse et gourmande, très bien assaisonnée, c’était de la terrine de haut niveau. Le chutney était hautement bon également, on a littéralement nettoyé la coupelle à coups de pain.

  • (2020) un grand classique, le vol-au-vent de la “B.M.”  richement garni de champignons des bois, crème, oignons nouveaux et épinards (18 CHF en petite portion et 29 CHF en plat). Sauce gourmande au sacré goût de reviens-y.

  • (2020) l’os à moëlle parfumé au romarin et poivre de Sarawak avec son duo d’épaisses tranches de pain de campagne grillé (15 CHF), toujours sympa et efficace. A noter pour les amateurs d’os à moelle: celui de boeuf Charolais de la Brasserie Lausanne-Moudon offre une option en persillade bien intéressante, le meilleur rapport qualité-quantité-miam-prix qu’on ait vu dans la région avec celui de la Brasserie de Paudex.

  • (2020) les beignets de Vinzel au gruyère d’alpage, avec mesclun de salade en taille entrée (15 CHF; le plat est à 28 CHF). Toute ressemblance avec un malakoff bien coulant ne serait malheureusement que pure coïncidence, car il s’agit ici plutôt d’un beignet gruyère-herbes à tendance compacte, posé sur une tranche de pain. Pas mauvais mais pas grand chose à voir avec le sublime beignet fromager qu’on trouve par exemple Au Coeur de la Côte à Vinzel ou à la Brasserie de Paudex/au Café du Centre à Pully, où l’on peut enfin manger d’excellents malakoffs proche de Lausanne.  Le Montriond en fait également d’excellents de temps en temps, au gré des événements.

  • (2020) le cordon bleu de poulet fermier « jambon de campagne et gruyère d’alpage », pommes de terre grenaille et légumes du marché (38 CHF), bon mais qui pourrait être plus fromageux. On préfère personnellement les cordons-bleus au porc ou veau, plus juteux mais pour qui aime la version au poulet, c’est pas mal du tout.

  • (2020) quelques temps plus tard, rebelote mais avec des frites maison (servies avec le tartare de bœuf normalement). Portion généreuse, mais un peu foncées et molles parfois. Le cordon-bleu était égal à lui-même: belle viande (on sent qu’il est fermier), bonne panure mais on ne dirait pas non à plus de fromage.

  • (2020) un autre café gourmand « Gargantua », composé de tarte au chocolat, mini-panna cotta, crème brûlée joliment caramélisée, gâteau au fruit et boule de glace.

Point positif: le service à l’écoute et toujours de bonne humeur, même quand la salle est archi-pleine.

Est-ce qu’on y retournera? Clairement, surtout lors des beaux jours en terrasse.

Appréciation subjective: 15/20


Brasserie de Montbenon
3, allée Ernest Ansermet
1003 Lausanne
Suisse
+41 21 320 40 30
www.brasseriedemontbenon.ch
Instagram: @brasseriedemontbenon
Facebook: @brasseriedemontbenon

Dernier miam: lundi 11 décembre 2023 – 19h – env. 60 CHF par personne

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