Comme suspendu au-dessus du Palais de Beaulieu, cet ex-kiosque est un petit havre de tranquillité avec une jolie vue sur le lac. Ouvert tous les jours de beau temps de mai à septembre depuis 2020, on y trouve une petite carte qui change chaque semaine: chaque année, une nouvelle équipe en prend la gestion. Pour 2023, c’est un trio qui est aux manettes: Juliette et Danny, le jeune duo derrière le traiteur italien basé à Ecublens Si Mangia! et un certain Aurélien (qui a une « boîte de vente de vins naturels »*). Carte méditerranéenne à base d’ingrédients locaux au programme, sur place ou à l’emporter, avec notamment des sandwichs à base de pain de chez Zymi le midi en semaine et des plats à partager pour l’apéro le soir, parfois en version « 100% frit » les premiers vendredis du mois (quelle excellente idée :-)).
On avait découvert l’endroit en 2021 (voir archives ci-dessous), lorsque les tables étaient vertes. Elles sont passées au rouge/rose pour la saison 2023. L’endroit est doté de 9 places assises: ils n’ont pas (encore) la patente pour l’alcool ni des toilettes permettant d’augmenter le nombre de places. La Ville de Lausanne, propriétaire de cet édicule, avait mis sa gestion au concours et c’est Delphine Veillon (qui avait ouvert la Folie Voltaire à l’époque, déjà un édicule!) et Johans Valdivia (actuellement au Nabi, le pimpant restaurant du MCBA) qui l’avaient remporté. Le Café Perché a donc ouvert avec eux en septembre 2019.
Rouges et blancs à l’extérieur, les volets déclament le menu des boissons et desserts quand ils sont ouverts. En plus de la Folie Voltaire, la structure rappelle aussi le Little Saigon Bugnon en face du CHUV: 2 édicules qu’on aime beaucoup également.
Pour en revenir à l’équipe de Si Mangia!, si on a bien lu leur post sur Instagram elle est composée du Florentin Danny et de Juliette, fille de paysan du Gros-de-Vaud: depuis 2021, ils proposent des plats artisanaux maison italiens surgelés élaborés quasi uniquement avec des produits issus de la région, en vente sur leur site ou dans divers points de vente du coin. Leurs pâtes ont notamment l’air pas mal du tout.
Quant au programme qu’ils ont imaginé pour la saison 2023 du Café Perché, en plus de 2 plats du jour et un sandwich coloré proposés le midi ainsi que des plats pour l’apéro (ex: socca, tzatziki, patatas bravas, etc.), des soirées spéciales « Chef.fe » avec des invités méditerranéens sont organisées une fois par mois (avec des menus plus longs et élaborés). Après une soirée avec Gaïa Bongiorno en mai, la prochaine soirée est prévue pour le 15 juin 2023.
Il devrait aussi progressivement y avoir plus de tables de disponibles (sous réserve de l’autorisation de la ville), ce qui éviterait au duo de répéter inlassablement aux clients pas au courant de la règle des 9 places que non, il n’y pas possible de rajouter des chaises.
Un samedi midi de mai 2023 pour une petite faim puis lors d’une soirée fryday pour l’apéro, on y partagé:
- une bonne rhubarbade maison, bien rafraichissante (4 CHF le grand verre, 2 CHF le petit)
- de bien bons gnudi au beurre et sauge (22 CHF), soit 5 petits boules aplaties de ricotta, épinards et parmesan notamment. Un plat originaire sauf erreur de Toscane, bien fait, tout doux; la portion était à notre sens un peu limite pour le prix si l’on compare à un plat du jour (ça ne remplit pas énormément et c’est au-dessus du seuil symbolique de 20 CHF). Il est évident que tous les prix des matières premières ont augmenté ces derniers mois, mais n’empêche. La valeur perçue de l’autre plat du jour (pois chiches, côte de bettes, boulghour et tahini, 20 CHF, en rupture de stock) avait cependant l’air meilleure (plat zieuté à la table d’à côté).
- un tiramisù de Si Mangia! (8 CHF), pas mal, à la crème mousseuse et fluide et aux biscuits passablement imbibés de café. Niveau tiramisù lausannois, on garde une préférence personnelle pour celui de chez Mauro Traiteur mais dans le coin, c’est une bonne option.
- de très bonnes croquettes au lard (16 CHF les 5), bien crousti-moelleuses, assez fermes à coeur mais avec des morceaux de lard très fondants. C’est le plat qu’on a préféré du fryday de juin 2023, clairement.
- une salade de concombre grossièrement segmenté (arraché?) avec des pois chiches frits et beaucoup d’herbes en mode feuilles entières (9 CHF). Un concept, qui avait le mérite de proposer une option végétale au milieu du frit.
- des patatas bravas, simples et efficaces (10 CHF), servies en généreuses portions. Ayant été probablement frites un peu en avance, elles étaient chaudes mais pas hyper crousts.
- des fraises en tempura, servies avec une goûtue et sucrée crème pâtissière onctueuse (10 CHF), une idée originale. Les feuilles ainsi frites se mangeaient étonnamment fort bien (elles n’ont pas de goût spécial), cependant les fraises n’étaient pas forcément faciles à gober. On pouvait douter de l’intérêt de la friture ici (à moins d’aimer les fraises chaudes et molles).
A noter que le midi qu’il y avait aussi des tranches de pizza margherita au menu (8 CHF la tranche) et qu’au niveau des desserts, il y avait également une compote de rhubarbe, crème à la fraise et amandes (7 CHF) ou des glaces de Labo (glacier artisanal d’Écublens trop bon).
Est-ce qu’on y retournera? Très volontiers, vu que les plats changent régulièrement.
Appréciation subjective: 15/20
*précision apportée par le Café Perché, car nous n’avons pas croisé le fameux Aurélien en question lors de notre passage, donc info impossible à inventer 🙂
Le Café Perché
Promenade du Bois de Beaulieu, quartier de la Violette (en hauteur, derrière le Palais de Beaulieu)
1018 Lausanne
Suisse
Instagram: @cafe.perche
Facebook: @lausannecafeperche
Dernier miam: samedi 27 mai 2023 – 13h – env. 34 CHF par personne le midi
[ARCHIVES DU 12 JUIN 2021 – Quand les tables étaient vertes]
Un jeune chef et une collègue animent les lieux dans la joie et la bonne humeur, à l’image de l’esprit détendu de l’endroit. Familles, étudiants, bobos-bios et autres hipsters du coin s’y retrouvent, pour manger un morceau ou siroter un café glacé napolitain (avec du zeste de citron).
Pour un déj bien sympa, on y a pris:
- une bonne focaccia maison à la langue de boeuf, salsa verde et tomates cerises pleines de goût du Marché Cuendet (16 CHF). Crousti-moelleuse, gourmande et grassouillette sur les bords, elle a rendu notre estomac heureux même si on les préfère un poil plus moelleuses (notre focaccia lausannoise de référence reste celle de Mauro Traiteur, même si celle-ci est goûtue). 2 options sont proposées chaque jour sauf erreur: pour donner une idée, ce jour-là, l’autre focaccia proposée était fromage de chèvre/courgette/citron/coriandre.
- une délicieuse salade de lentilles, pousses et saucisson vaudois (18 CHF), gourmande et parfaitement assaisonnée. Équilibrée et revigorante, c’était une belle façon de rendre estival le saucisson vaudois.
- un verjus légèrement sucré, doucement perlant sur la langue (4 CHF). Le verjus, mais qu’est-ce donc? C’est le jus des raisins qui n’ont pas mûri, donc c’est acide, et le chef ici l’utilise non seulement en boisson mais également pour remplacer le jus de citron dans les gâteaux.
- une jolie infusion Pacha Mama glacée (4.5 CHF), florale et à l’assemblage de saveurs bien équilibré
- un très bon chaï froid maison, bien sucré et rafraichissant
Et pour plus de lecture sur ce lieu, mentionnons l’article de Lausanne Cités datant de l’ouverture en 2019, et celui de The Lausanne Guide.
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