Grand restaurant libanais au cadre contemporain et terrasse arborée, Obeirut a vu sa carte revisitée depuis 2022 par le chef Alan Geaam basé à Paris, premier chef libanais à obtenir une étoile Michelin.
Le cadre est agréable, lumineux et élégant, tandis que le service, assez rapide malgré une salle quasi pleine, était parfois inégal en termes de connaissances des plats ou vins si l’on avait des questions.
Au menu? Une douzaine mezzés froids (12-15 CHF), idem pour les mezzés chauds (8-17 CHF), des plats de viande/poisson/végétarien (36-42 CHF), et des desserts (9-14 CHF). Un menu mezzés dès 2 personnes est également proposé (44-52 CHF en fonction du choix végétarien ou mixte), ainsi qu’un menu dégustation à 72 CHF qui avait l’air fort intéressant avec ses 6 mezzés, un plat et un dessert au choix mais qui avait l’air trop généreux pour nos appétits du jour. Le midi, on peut y prendre un plat du jour (22 CHF) ou une formule au buffet (27 CHF), ainsi qu’un menu composé de 3 mezzés, un plat et un dessert (52 CHF).
Et pour les faims rapides ou à l’emporter, juste à côté (sur la gauche en remontant la rue) se trouve Qasti To Go, une adresse de sandwichs libanais cousine du Qasti Bistrot du chef dans le Marais parisien.
Pour avoir feuilleté le livre de recettes publié par le chef qui trône sur le comptoir, on attendait donc peut-être un peu trop des assiettes, certes goûtues et élégantes mais restant assez classiques (du moins pour le menu « mezzés » et pour les grillades zieutées à la table de nos voisins). À Lausanne, on garde une préférence personnelle pour Le Levant (qui fait son pain maison), tandis qu’à Genève le Balila propose des compositions plus retravaillées et originales. Obeirut est cependant doté d’une grande et belle terrasse arborée, ce que les autres libanais lausannois n’ont pas.
Un soir de mai 2024, on y a pris le menu mezzés pour 4 personnes (52 CHF), composé de 8 mezzés froids et 8 mezzés chauds:
- salade fattouche, bien bonne et jolie, avec d’originales spirales de pain libanais frits
- pasterma, de la goûtue et élégante viande séchée de boeuf, qu’on rencontrait pour la première fois dans un restaurant libanais
- taboulé, décoré de grenade
- warak enab, des feuilles de vigne moelleuses
- houmous crémeux
- mouttabal, un caviar d’aubergines au yoghurt également bien crémeux
- labne, élégamment fleuri
- msakha, des aubergines au four froides agrémentées d’ail, d’oignons et de tomates
- de dodus falafels, pas mal mais un poil secs à coeur
- des kebbeh mehlie agneau-boeuf
- rikakat bel jebné, des rouleaux crousti-frits au fromage de vache-chèvre-brebis
- sambousek bel lahmé, des chaussons à la viande et pignons de pin
- fatayer bel sbénégh, des chaussons acidulés aux épinards et pignons de pin
- batata harra (patates épices avec coriandre et piment), à tendance molles et non crousti-frites comme c’est parfois le cas ailleurs, dommage
- arnabit meklie, du chou-fleu frit avec une sauce tarator (à base de tahini, persil, citron, huile, lait, ail et noix sauf erreur), un peu mou (on garde une préférence pour les versions plus crousti-frites, comme celle de Taolé, ouvert par un ancien chef de Obeirut)
Etant repu après tant d’assiettes, pas de desserts pour cette fois même si la carte donnait bien envie.
Pour plus de lecture sur le lieu et le chef, mentionnons les articles du 24heures ou du Gault&Millau.
Est-ce qu’on y retournera? Volontiers pour goûter leurs grillades et desserts si on repasse dans le coin, en terrasse pourquoi pas.
Appréciation subjective: 14/20
2024: 13 points (2 toques) au Gault&Millau
Obeirut
2, rue Bellefontaine
1003 Lausanne
Suisse
+41 21 349 10 10
www.obeirut.com
Instagram: @obeirut_lausanne
Facebook: @OBEIRUT
Miam: mercredi 8 avril 2024 – 19h30 – env. 70 CHF part personne
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