Remplaçant l’ex-restaurant japonais du Palace depuis mars 2023, le Matcha Picchu propose une cuisine d’inspiration péruvienne-japonaise (nikkei). C’est ouvert le soir uniquement et ils ne prennent pas de réservation.
En plus des tables en terrasse, l’espace intérieur revêt une déco épurée et contemporaine, avec des tableaux colorés de têtes de lamas ou geishas. Les serveurs sont jeunes, dynamiques et disponibles, avec des badges à QR codes sur leurs tabliers menant vers la carte du site Internet.
Si on a bien lu, le sympathique chef Thomas Pierimarchi, Lausannois d’origine italienne et chilienne, est passé par le continent sud-américain avant de revenir notamment en Suisse au Lucha Libre. Il passe en terrasse saluer les clients en fin de service, geste toujours très appréciable.
Au menu? Des plats à partager (14-29 CHF), des ceviches et tiraditos (36-42 CHF), de jolis rolls (15-21 CHF), des brochettes/viandes/poisson/quinotto végétarien/baos (29-58 CHF), des grands baos (29-39 CHF), un bento avec des causas, ceviche, tiradito et rolls (40 CHF, intéressant pour goûter « un peu de tout ») et des desserts (15-30 CHF). Au niveau purement « péruvien » (sans être forcément nikkei), on garde une préférence personnelle pour les assiettes d’El Batán à ce stade.
Le menu pourrait juste corriger quelques typos/fautes d’accord trahissant peut-être que le concept est plus marketing que réellement développé par des experts du vocabulaire de plats nikkei. « Causa » prend un s au pluriel, bento est plutôt masculin, etc.
La carte donnant envie, on s’y est posé en terrasse avec des Comparses végétariens, pour y commander:
- des bons piscos sours (24 CHF), appelés « Lima », qui manquaient cependant des traditionnelles gouttes oranges d’Angostura ou autre bitter
- les beaux et bons veggie rolls (15 CHF), avec des carottes, concombre, shiso, avocat, mangue et oignons frits. On nous a dit dans l’oreillette que les rolls au saumon étaient délicieux, si jamais.
- le trio de grands baos végans (29 CHF), garnis de tofu frit au sésame, purée d’avocat, radis, pickles de chou rouge, coriandre et maïs doux; sans plus pour le prix (prendre 2 rolls pour le même tarif semble plus intéressant). Ils étaient apparemment moelleux mais auraient pu avoir un visuel plus élégant peut-être.
- une salade kaizo (16 CHF), à base d’algues, graines de sésame et vinaigrette miso
- un bon ceviche traditionnel de dorade (36 CHF), leche de tigre, patate douce, maïs soufflé, oignon rouge, piment jaune, coriandre et originales billes de yuzu sphérifié sauf erreur.
- Dos Causas (25 CHF, noté comme plat signature du chef), soit 6 mini-causas d’un duo de pomme de terre avec de la chair de crabe, du quinoa soufflé, tobiko (oeufs de poissons verts ou oranges) et épices japonaises. Classique et mignon mais on imaginait plutôt deux causas différentes et pas 6 similaires peut-être.
- La Salchipapa (29 CHF, notée comme plat signature du chef), un plat commandé uniquement pour son nom tellement chouette. On avait découvert la « salchi-papa », contraction de « salchicha » (saucisse) et « papa » (patate) dans un marché en Equateur mais jamais vu ce plat au restaurant. C’est juste une saucisse sur des frites qu’on noie de ketchup-mayo, donc on se demandait ce que donnerait une version « nikkei ». Et bien pas grand chose: jour de réouverture post-vacances peut-être, il n’y avait plus de vitelottes donc c’était plutôt un duo de frites de pommes de terre jaunes et de patate douce avec 4 sauces (la huancaina au piment jaune doux était excellente) avec un bol de tranches de saucisse en sauce assez décevantes.
- le très sympa bento gourmand (30 CHF), rassemblant tous les desserts de la carte donc tip top à partager. Il comportait un excellent bol avec une version légère du tres leches (génoise aérienne, crème montée et meringue), des churros craquants au dulce de leche (pas mal mais un poil secs, pas au niveau des churros du petit-déj de Santa Pola, notre référence crousti-moelleuse), un trio de glaces yuzu, matcha et vanille, et des perles du Japon au lait de coco avec des fruits. Un dessert vraiment généreux.
A noter que nos voisins de table avaient opté pour le magnifique dessert « tres leches » qui était é-norme: une longue et épaisse tranche de génoise aérée occupait une assiette rectangulaire, avec une sacrée couche de crème sur le dessus. À prendre la prochaine fois à 2 donc!
Pour plus de lecture sur le lieu, mentionnons les articles du GaultMillau, GastroJournal, le 24heures ou encore The Lausanne Guide.
Est-ce qu’on y retournera? Pourquoi pas pour goûter d’autres plats non-végétariens et se faire une meilleure idée.
Appréciation subjective: 14/20
Matcha Picchu – Lausanne Palace
7-9, rue du Grand-Chêne
1003 Lausanne
Suisse
+41 21 331 39 99
www.lausanne-palace.ch/restaurants-bars/matcha-picchu
Instagram: @matcha_picchu
Facebook: @lausannepalace
Miam: mardi 8 août 2023 – 20h – env. 80 CHF par personne
1 Commentaire
The food looks delicious! You have my llama art hanging in your restaurant. 🙂