Auberge Communale (Le Mont-sur-Lausanne)

Reprise le 11 janvier 2022 par le Meilleur Ouvrier de France Charcutier-Traiteur 2011 Fabien Pairon (aux fourneaux) et son lumineux binôme Jennifer (en salle), cette auberge au nord de Lausanne propose une cuisine classique et gourmande, avec un service particulièrement adorable et très pro. En bonus: la partie épicerie, où l’on peut repartir avec les excellentes rillettes et autres joyeusetés du chef.

Mention spéciale pour la gentillesse et disponibilité du chef – auparavant enseignant à l’EHL – qui passe papoter avec toutes les tables en fin de service, prenant le temps d’échanger sur les impressions des uns et des autres. On sentait la passion du métier et ses yeux briller à l’évocation des différentes spécialités charcutières qu’il rêve de tester à la carte prochainement (la 2e carte arrive le 22 février 2022, suspense!).

Depuis le centre de Lausanne, on peut y arriver en une vingtaine de minutes via le bus 8 qui s’arrête au Mont. De là, quelques minutes de marche à traves la zone résidentielle suffisent pour arriver à l’auberge.

L’espace s’ouvre donc sur la partie « épicerie » où l’on peut acheter des créations du chef, des vins et des ustensiles de cuisine (les motivés à faire leur propre pâté en croûte y trouveront notamment leur bonheur). Rillettes, terrines, moutardes: les étals donnent bien faim.

La carte est courte et efficace, avec 4 entrées (8-24 CHF), 3 plats (29-42 CHF, un végétarien et deux viandes, servis avec un accompagnement du jour), et 3 desserts (12-14 CHF). Le midi, un plat du jour à 19 CHF est proposé et si on a bien suivi la clientèle y est bien plus populaire que le soir. Ceci notamment du fait de la proximité avec la zone industrielle d’En Budron (plus au nord).

Quelques jours après l’ouverture (l’équipe semblait déjà bien rodée), un vendredi soir de janvier 2022 dans une salle au complet à l’ambiance vivante et bourgeoise, on y a partagé:

en amuse-bouche, une goûtue tranche de magret de canard fumé maison

l’oeuf coulant pané et frit en coque de céréales, poêlée de champignons de saison et écume au thym (24 CHF). Afin de se mentaliser, il est à noter qu’il ne s’agit pas d’un oeuf parfait frit comme on en a pas mal vu dernièrement, que ce soit chez Jacques à Lausanne ou chez Monsieur Bouillon à Genève. Ici la croûte est plus épaisse et pourrait être légèrement plus croustillante, même si elle restait plaisante. L’écume devient assez vite liquide, ce qui donnait un petit côté aqueux avec les champignons (joliment assaisonnés).

le pâté en croûte de cochon fermier, chutney canneberges et gingembre (24 CHF), fin et plaisant, assez classique. Son prix a été aligné sur celui d’un autre restaurant du Mont (on a oublié lequel), ce qui fait sens. Dans ce créneau, la tranche dodue de celui au foie gras du Jaja/Sardine à Lausanne avait plus marqué nos papilles, même si on n’a pas laissé une miette de celui-ci.

le bon et gourmand chou-fleur rôti aux épices et huile de pépins de raisin, noix de cajou, crème à la moutarde à l’ancienne aux baies de genièvre (29 CHF). Riche en goût, c’était un vrai beau plat végétarien, réconfortant.

en accompagnement du jour, servi avec les 2 plats, un ex-cel-lent risotto à la courge, goûtu à s’en relever la nuit. Embaumant la salle avec les plats tout droit sortis du four, ce riz a brûlé 2-3 papilles impatientes des tables voisines…

les joues de boeuf braisées au Gamay Garanoir, champignons de Paris et oignons grelots glacés et lardons (42 CHF), classiques et honnêtes.

la tarte tatin (12 CHF), composée de pommes caramélisées sur une bande de pâte feuilletée (probablement cuite à part car elle n’était pas imbibée de jus de pommes), avec une crème légèrement montée à la vanille.

Et pour la route, on y a pris un bocal de rillettes de canard à l’orange qui s’est révélé excellent, avec une texture fondante à souhait et bien parfumée. Si on avait su, on en aurait pris 2 bocaux, pour avoir de la réserve pour le prochain apéro!