Billets culinaires

Quintino – Théâtre de Beaulieu (Lausanne)

Ouvert 7/7 en continu depuis début septembre 2022, ce nouvel italien au service sympathique est situé au rez du Théâtre de Beaulieu tout juste rénové. Avec le même patron et chef de cuisine calabrais Guido Quintino (d’où le nom) que le Magna Grecia de Renens, l’endroit ne pouvait être que goûtu: on y trouve notamment des pizze à pâte centrale fine, bords bien dodus et combinaisons de garnitures bien pensées, dans une ambiance vivante. Avis aux faims tardives: la dernière commande peut être faite à 22h.

Alors que le Théâtre a rouvert en grande pompe début septembre, on peut s’étonner de n’avoir vu passer aucun article de presse ou post sur les réseaux sociaux au sujet de ce nouveau restaurant: merci donc à la Comparse Ethel pour le rappel, car on avait genre complétement zappé qu’à présent, dès qu’un grand théatre (r)ouvre, un lieu à miam ouvre avec.

Rien à voir avec le cadre du Magna Grecia (plutôt tradi, dans un local de taille moyenne) ou celui du feu-L’Autentica Traiteur vers le Grand-Pont qui était tenu par la même équipe (et remplacé apparemment par Fresco depuis, sauf erreur): Quintino est un établissement d’une toute autre dimension.

L’espace est grand, imposant, avec une déco contemporaine colorée et une terrasse sur le parvis du Palais de Beaulieu. En plus de la salle principale ornée de luminaires dorés et d’un long bar théâtral, un espace supplémentaire pas encore ouvert au public se trouve en mezzanine.

Une salle vitrée privatisable pouvant accueillir une vingtaine de personnes est également disponible, pratique pour les groupes en quête de miam italien avant de filer boire des verres à l’Auberge de Beaulieu en face, pourrait-on se dire.

Un soir, après avoir tenté de réserver une table par téléphone (mais cela ne décrochait pas durant le service), on s’y est pointé comme une fleur à 21h30: toutes les tables de la salle principale haute de plafond étant prises, le serveur nous a placé dans la partie « pizzeria » du fond, qui n’est pas mal non plus.

On remarquera les murs lumineux avec pierres visibles, soit en forme d’arche ou de coeur (pour celle de la rangée du milieu).

Au menu? Une carte d’amuse-bouches proposée en continu, et une carte complète disponible pendant les heures de services du midi (juqu’à 14h sauf erreur). Les propositions disponibles non-stop plairont aux amoureux du gras et du frit qui rêvent d’un quatre-heures crousti-moelleux et salé: assortiment de 4 fritures (fritelle, arancini et polpetta, 14 CHF), planchette apéro (16 CHF), bruschette variées (12 CHF), calamars frits (21 CHF) ou piadina romagnola garnie de fromage ou charcut’ à choix (16 CHF).

Au niveau de la carte complète, elle comporte des des antipasti terre et mer à partager (de type burrata pugliese, salades, tartare de fassona du Piémont, tartares, 19-44 CHF), des primi/pâtes et risotto (27-34 CHF), secondi/viandes et poissons (39-44 CHF), une douzaine de pizze aux garnitures qui donnent bien faim, avec une pizza Moitié-Moitié créative à la fondue (18-28 CHF) ainsi que des desserts (tiramisù, babà au rhum, cannoli siciliani, semifreddo, panna cotta, tartufo di gelato, café gourmand, 9-16 CHF).

La carafe d’eau filtrée est facturée 5 CHF le litre, pour info.

Un soir à 3 donc, on y a partagé:

  • l‘excellent quatuor d’amuse-bouches frits (14 CHF), qui se mange sans faim. Le bol comprenait un mini-arancini au ‘nduja calabrais (vraiment) piquant, une fritella aux courgettes et oignons rouges de Tropea (une ville côtière calabraise), une seconde fritella aux alevins de sardines et épinards, et enfin une polpetta de viande hachée de boeuf bien fondant.

  • une délicieuse pizza Garibaldi (23 CHF), garnie de sauce tomate, mozza, gorgonzola, oignons rouges de Tropea et ‘nduja (salami piquant calabrais). La garniture état bien équilibrée, avec la douceur de l’oignon qui rendait le piquant du ‘nduja « acceptable » pour les papilles sensibles. A tendance grassouille forcément (papilles au régime s’abstenir, car la ‘nduja est zéro light par nature), et très plaisante.

  • une originale pizza Moitié-Moitié (26 CHF). Il fallait oser. Et évidemment, comme toute bizarrerie de ce type, on se devait de la goûter. Garnie de Gruyère AOP, de Vacherin Fribourgeois AOP, d’origan et de feuilles de basilic, elle était …très fromagère, mais presque discrète en goût de « fondue » si l’on ne tombait pas sur un morceau avec les 2 fromages (ces zones, les meilleures, sont repérables car il y a des morceaux plus jaunes). Intrigante et marrante, très bien en mode « partage » car en entier, elle est quand même assez roborative.

  • une tout aussi délicieuse pizza La notte di San Lorenzo (28 CHF), à nouveau très bien conçue et équilibrée. Garnie de tomates fraiches, mozza, délicieux bolets (légèrement vinaigrés sauf erreur), jambon de Parme AOP au top du bon et copeaux de Parmigiano Reggiano AOP assez jeune donc pas trop salé ou cassant. Cette pizza blanche réussit le défi de ne pas être « sèche » comme c’est parfois le cas ailleurs de part la bonne proportion de tomates fraiches non-aqueuses.

  • un tiramisù à la pistache de Bronte (12 CHF), pas mal, assez aéré.

  • un café gourmand (16 CHF), composé ce soir-là de tiramisù à la pistache de Bronte, d’une petite meringue, d’une tranche de semifreddo (parfait glacé à la noix de coco et Nutella, très bien fait mais ayant un petit air de saucisson clair déroutant).

A noter que le choix des plats ne fut pas forcément facile, car d’autres options nous faisaient de l’oeil: les pizze Terra del sole (sauce tomate, mozza di bufala, aubergines violettes de Sicile frites, basilic frais, 24 CHF), Paesana (sauce tomate, mozza di bufala, bolets, saucisse, 26 CHF) et Spettacolo (sauce tomate, mozza, artichauts, pancetta arrotolata/enroulée, fromage Caciocavallo Silano AOP, 26 CHF)

…le poulpe et pomme verte frits au thym et crème de fèves au citron (44 CHF), le grand fritto misto (42 CHF),

… les linguine aux crevettes, espadon et ‘nduja (32 CHF), les pappardelle au ragout de canard parfumées à la truffe blanche d’Alba (34 CHF) ou encore la lasagna alla parmigiana (29 CHF). Affaire à suivre donc.

Est-ce qu’on y retournera? Très volontiers pour goûter les calamars frits, le poulpe et les pâtes…et d’autres pizze forcément.

Appréciation subjective: 15/20

PS: pour plus de lecture sur le chef Guido Quintino (et le Magna Grecia de Renens), mentionnons les articles du 24heures, du GaultMillau, ou du Guidegastromonique.ch.


Quintino – Restaurant du Théâtre de Beaulieu
10, avenue Bergières
1004 Lausanne
Lausanne
Suisse
+41 21 646 19 90
www.restaurant-quintino.ch (site qui ne semble pas encore fonctionner)
Instagram: @restaurant.quintino
Facebook: @ristorantequintino

Miam: vendredi 30 septembre 2022 – 21h30 – env. 57 CHF / 57 € par personne

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