Billets culinaires

L’Odéon (Genève)

Entre la Place du Cirque et le quartier des Bains, c’est l’un de nos bistrots genevois préférés, notamment pour ses quenelles de brochet. Joli cadre dans son jus, ambiance détendue, terrasse au calme et label Fait Maison.

A l’origine, en découvrant sur la porte l’annonce de sa fermeture le 26 janvier 2019 (avec quelques squelettes pour la déco), on avoue, cela avait été un choc. On s’était trop habitué au service parfois un peu bourru mais pas méchant de Christophe Thuet, l’ancien patron de l’institution, et surtout aux plats de brasserie garnis d’excellentes sauces. 

Le sympathique chef et patron, Benjamin Garin, a travaillé des années chez Chevrier au Café du Vallon à Conches puis au Denise’s Art of Burger avant de reprendre l’Odéon. Il a conservé les prix moyens (compter 29-39 CHF pour un plat), l’ambiance à la bonne franquette et la déco: banquettes en bois, grands miroirs, affiches vintage et bougies sur les tables sont fidèles au poste. Depuis 2023, il a repris également Le Petit Carougeois (avec une carte assez proche sauf erreur) mais reste derrière les fourneaux de l’Odéon.

Les 2 salles principales sont vivantes (donc passablement bruyantes); on trouve aussi une troisième salle plus petite, au fond à droite, qui doit être parfaite pour les petits groupes (pour l’avoir testée à 20, ça passe avec une tablée en U mais c’est serré et assez chaud; pour de tels groupes, la 2e salle s’y prête mieux).

Concernant la carte, bon nombre de « plats d’avant » y figurent aux côtés de nouvelles propositions, pour ne pas déstabiliser les habitués.

Au menu donc? Une cuisine de bistrot variée composée d’un doux mélange de classiques indéboulonnables (comme les quenelles de brochet sauce homardine, les ravioles de Royans ou les filets de perche) et de plats changeant selon la saison (avec options végétariennes). Compter 17-19 CHF pour les entrées, 31-44 CHF pour les plats et 10-12 CHF pour les desserts.

Après plusieurs visites avant la période du Covid-19 puis des plats à l’emporter en 2020-21, on y est enfin retourné un soir de mai 2023 pour retrouver les quenelles, puis en novembre 2023 pour un dîner de groupe. A ces occasions, on y a partagé:

  • (novembre 2023) les ex-cel-lents coeurs d’artichauts frits, légers, croust-fondants à souhait.

  • (novembre 2023) l’élégant carpaccio de poulpe

  • (novembre 2023) du poisson blanc à la peau bien croustillante, parfaitement cuit, sur une purée de panais (ou était-ce du topinambour?), avec une écume jaune

  • (novembre 2023) le délicieux moulé au chocolat, classique et très efficace, assez cuit sur les bords comme on aime (certains préfèrent les versions au cœur plus liquide, mais pour nous il était tip top)

  • (mai 2023) les ravioles d’escargots Odéon (17 CHF), joliment servies dans 2 petits plats très à propos (on avait mentionné à la commande qu’on allait les partager). Jolie texture, avec des petits cubes de tomates fraiches et séchées qui relèvent une sauce qui pourrait être un poil plus goûtue peut-être.

  • (mai 2023) le carpaccio de tendres crevettes et crémeux d’avocat citronné (21 CHF), rafraichissant

  • (mai 2023) les fameuses quenelles de brochet sauce homardine (34 CHF), généreuses, servies avec du riz complet. On a depuis goûté celles de la Brasserie Lipp, moins gratinées mais excellentes car ultra-mousseuses.

  • (mai 2023) le chateaubriand (pièce du filet) à la florentine (39 CHF), servi sur un lit d’épinards frais, Arrivé plutôt quasi à point que saignant, donc un peu dommage. Sauce classique, frites plaisantes.

  • (mai 2023) les ravioles de Royans (farcies au fromage), crème de volaille (31 CHF), classiques et efficaces sans être trop lourdes

  • (mai 2023) l’île flottante à la fleur d’oranger (10 CHF), bien faite

  • (mai 2023) le baba « bien arrosé de rhum » à table (12 CHF), généreusement imbibé, assez sucré et pas mal du tout

Pour plus de lecture sur le chef et l’endroit, mentionnons les articles de la Tribune de Genève (2022) et de Bilan (2020, en plein Covid).

Est-ce qu’on y retournera? Volontiers pour goûter d’autres plats, pourquoi pas en terrasse cette fois.

Appréciation subjective: 15/20


L’Odéon
60, boulevard Saint-Georges
1205 Genève
Suisse
+41 22 328 55 98
www.odeongeneve.ch
Instagram: @odeon.geneve
Facebook: @Odéon-Genève

Dernier miam: jeudi 30 novembre 2023 – 19h – env. 80 CHF par personne pour une bonne faim


ARCHIVE DE 2021 (vente à l’emporter en temps de Covid-19):

Pour plusieurs faims à l’emporter en mode « soutenons les restaurateurs », on y avait pris:

  • l’ultra-tendre pavé de boeuf, frites et légumes. De la belle viande, et de bonnes frites, simples et très efficaces!
  • les filets de perches et frites, généreux, bien réconfortants
  • en plat du jour, d’ex-cel-lentes grosses ravioles toutes douces au saumon, sauce onctueuse aux herbes et riz sauvage. Le saumon était sublimement tendre, la sauce gourmande: un plat du jour juste au top.
  • la très bonne entrecôte de boeuf servie avec des frites maison bien crousti-moelleuses et des légumes (25 CHF), parfaite pour une envie de viande goûtue. Tendre, généreuse, tip top.
  • le brownie au chocolat et nougatine (6 CHF), qui ravira les fans de desserts très sucrés

ARCHIVE DE 2019:

Un soir de semaine de 2019, on y avait partagé:

  • des ravioles d’escargots (15 CHF), nappées de sauce crémeuse aux herbes, parsemée de dés de tomates séchées. Goûtues, parfaitement cuites, avec une sauce ex-cel-lente: la totalité de la corbeille de pain y est passée direct.
  • les quenelles de brochet sauce Nantua (29 CHF), qualifiées par le menu d’« extraordinaires quenelles de brochet soufflées, accompagnées d’une délicate sauce au homard ». Carrément! Et à très juste titre: elles sont incroyables, aériennes. Encore meilleures qu’avant, et avant c’était déjà très bon. Niveau accompagnement, à l’ancien Odéon, on demandait toujours des tagliatelles au lieu du riz (qu’on trouvait ennuyant). A présent…il n’y a plus de pâtes. Mmh. Eh bien on a pris comme tout le monde le riz blanc, qui cachait bien son jeu: ce n’est pas un riz banal ma p’tite dame, il est carrément excellent! Parfaitement assaisonné, avec un sacré goût de reviens-y, comme la sauce des quenelles…Une vraie bonne surprise. Pour les passionnés que cela intéresse, les quenelles devraient prendre congé de la carte pendant l’été mais le Chef nous a dit qu’en cas de commande 2-3 jours en avance, il pourra en refaire…On valide. Ce sont à ce jour les quenelles genevoises avec le meilleur rapport qualité-prix qu’on ait trouvé, les autres qu’on aime bien étant celles de l’Auberge de la Ferme à Jussy (34 CHF le duo) et du Café Hortus à Meyrin (36 CHF le duo). Il nous reste à tester celles du Café des Sources (37 CHF), qui sont apparemment très bonnes également.
  • les cuisses de grenouilles à la provençale (32 CHF), généreusement servies et pas mal, même si l’assaisonnement aurait pu être plus prononcé/salé/aillé à notre goût.
  • l’entrecôte de boeuf suisse sauce Odéon (250g, 39 CHF), servie avec de très bonnes frites maison croustillantes. Une viande tendre, avec une sauce bien plaisante, parfumée, presque sucrée.
  • un café gourmand, composé d’un trio de desserts et d’une boisson chaude (12 CHF): crème brûlée au Malibu (un peu trop massive/cuite à notre goût, mais joliment caramélisée), moelleux au chocolat coulant (assez doux) et verrine de crème au citron coiffée d’une meringue également bien sucrée.
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