Ouvert fin 2022, cet izakaya (bar/bistrot japonais servant de l’alcool et des petits plats) a installé son joyeux décor coloré et vintage rue Jean-Violette. Service aux petits oignons et ambiance vivante/bruyante très sympa le soir.


Si on bien lu les articles du Temps ou de La Tribune de Genève, Amagaki a été imaginé par Gabrielli Rodrigues, une jeune patronne aux origines japonaises qui est née et a grandi au Brésil (un des pays avec le plus grand nombre de descendants d’immigrés nippons). Avec sa maman en cuisine et son équipe, l’idée est notamment de proposer des plats à partager typiques des izakayas. Dans l’esprit, cela peut faire penser aux pubs anglais ou aux restaurants à tapas espagnols.
La déco est particulièrement réussie, éclectique et colorée, avec notamment des murs peuplés d’affiches de cinéma ramenées sauf erreur du Japon, et un bar ouvert où l’on peut zieuter l’équipe préparer les cocktails (devant) ou les plats (au fond).


Au menu? Une quinzaine d’entrées froides ou chaudes à partager (5-15 CHF), dizaine de plats principaux au poulet, porc ou boeuf, avec une option végétarienne (22-36 CHF, accompagnés d’une soupe miso et de riz), des yakisoba (nouilles de blé sautées, 18-24 CHF selon la garniture légumes / poulet / porc / crevettes) et quelques desserts selon la production du jour (13-14 CHF).
Pas facile de faire son choix donc, car la carte donne bien faim. Pour donner une idée, en plus des plats commandés ci-dessous, en voici d’autres qui étaient également à la carte: steak au beurre de wasabi, queue de boeuf confite au saké et soja avec des nouilles soba, tartare yukke (boeuf relevé au piment coréen avec un jaune d’oeuf de caille), poulet teriyaki, curry de poulet et légumes, tonkatsu (porc pané) ou encore buta no kakuni (poitrine de porc braisée et fondante de tête assez grasse (cela semble ressembler un peu au thịt kho viêt), moutarde, oeuf demi-mollet).

Un soir à 4, on y a partagé:
- une plaisante salade de wakamé et concombre (8 CHF), efficace

- d’un bol d’edamame (7 CHF)
- des patates douces caramélisées au sésame (13 CHF), riches en caramel et à tendance ferme/peu cuites

- 6 gyozas au tofu et chou vert (15 CHF), pas mal selon le Comparse végétarien qui les a pris
- 6 gyozas au porc (15 CHF), pas mal également, au goût un peu discret (on ne mange pas souvent des gyozas, mais les goûtus qui nous viennent en tête sont ceux au poulet de Yukiguni par exemple)

- tabasaki: un trio d’ailes de poulet frites marinées au soja, huile de soja, saké et mirin (14 CHF). Poulet bien tendre, et texture frite mais pas « aussi frite/deep fried» que le karaage si jamais, donc avec une peau qui reste élastique en surface.

- yasai tempura, des beignets aux légumes élégamment servis dans un petit panier (13 CHF), pratiques pour les végétariens. La pâte aurait juste pu être un peu plus épaisse pour être plus marquante (Nagomi Tempura restant la référence pour les Comparses amateurs de cuisine japonaise qui nous accompagnaient).

- du bon poulet ponzu, une tendre cuisse de poulet grillée et désossée agrémentée de ponzu (une sauce soja aux agrumes nippons) et de radis blanc râpé (25 CHF)

- tori no nanbanzuke, du délicieux poulet crousti-frit enrobé dans une sauce vinaigrée Nanban, avec un oeuf demi-mollet (26 CHF), le plat qu’on a préféré de la soirée.

- gyudon – fines tranches de boeuf mijotées aux oignons sur une base de riz avec du gingembre (28 CHF), généreusement servi, avec une viande pas mal mais un poil sèche. Mentionnons qu’on est de loin pas des spécialistes de ce plat: la dernière fois qu’on l’a croisé, c’était au Sushizen de Grancy à Lausanne en 2019 (ça date…), dans une version avec une base de de bouillon qui humidifiait un peu la viande.


- miso dengaku, une plaisante demi-aubergine frite nappée de miso doux, avec un oeuf demi-mollet (24 CHF)


- le joli cheesecake au sésame noir grillé (13 CHF), avec une excellente base de biscuit croquant-sablé au chocolat. Le dessus était à la fois ferme et mousseux/léger, et aurait pu être un poil plus onctueux peut-être.



- le doux et délicieux tiramisù au matcha (13 CHF), à la crème aérienne. Les biscuits étaient bien moelleux mais peu/pas imbibés, par rapport à un tiramisù classique.

- et un mochi glacé au yuzu (7 CHF)

A noter qu’il n’y avait pas ce soir-là de wagashi (jolies petites pâtisseries japonaises accompagnées de matcha) ou de mousse au yuzu, mais que cela reviendra peut-être un jour. Ayant eu la chance d’avoir le dernier cheesecake en stock de la journée, on recommanderait aux becs sucrés de sécuriser leur dessert directement avec la prise de commande des plats (on est jamais trop prudent!).

Est-ce qu’on y retournera? Volontiers pour goûter d’autres plats, car le choix n’avait pas été facile.
Appréciation subjective: 15/20
Amagaki
14, rue Jean-Violette
1205 Genève
Suisse
+41 22 320 18 60
Website: –
Instagram: @amagaki.ch
Facebook: –
Miam: samedi 8 avril 2023 – 19h – env. 75 CHF par personne (cocktails inclus)
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