Recettes

Spécial « Reste chez toi »: garbanzos en salsa (pois chiches en sauce)

A première vue, ce n’est pas un plat hyper sexy ou romantique, mais c’est revigorant. Et végétarien!

Ayant été habitués dès notre tendre enfance à manger des pois chiches (on en retrouve dans bon nombre de recettes espagnoles), on a toujours trouvé un peu étrange le rejet/mépris de certains pour cet aliment qui a pour défaut d’être flatueux. Vingt ans plus tard, avec la mode du houmous et autres délices véganes à base de pois, il semble que le pois chiche et ses amis les légumineuses soient redevenus stylés, comme quoi…

Le dernier jour des vacances d’été à Santa Pola (ville balnéaire proche d’Alicante), c’était toujours le même rituel: le Tetris des bagages. Mission? Laisser des espaces assez grands entre ses habits pour répartir les paquets de pois chiches lechosos qui allaient nous faire tenir toute l’année en Suisse (et les conserves, et la charcut’, et les cordiales et rollos de vino du Toldet, et les empanadillas, etc. ). Et gare à celles/ceux qui avaient déjà bourré leur valise de millions d’habits achetés aux soldes d’Alicante ou d’Elche: il fallait tout démonter, replier, replacer ses habits pour caler au moins un de ces paquets de pois chiches. « Lechosos » signifie « laiteux »; ils sont assez clairs, plutôt gros et crémeux une fois cuits.

Depuis, Easyjet et ses vols Genève-Alicante (plus abordables que ceux à de 600 CHF de Crossair/Air Nostrum) sont arrivés, changeant grandement notre vie. Et en parallèle, il semblerait que dans certaines Migros, au rayon des produits portugais, on trouve des pois chiches qui ressemblent aux lechosos espagnols. Cela ne remplace pas la mission Tetris originale, mais peut dépanner.

Dernier détail: parfois, on retrouve des pois chiches « foncés » au milieu de ses collègues plus clairs. C’était la première chose qu’on cherchait, car notre grand-père nous donnait à l’époque une pièce de 5 centimes contre chaque garbanzo negro trouvé. Personne n’est devenu riche avec ce jeu-là…

Ingrédients pour 4 personnes:

  • 360-400 g de pois chiches lechosos (le paquet recommande 90-100 g par personne), à tremper dans un grand bol d’eau la nuit antérieure (10h-12h), avec une cuillère à café de bicarbonate de sodium/soude pour qu’ils soient plus digestes ensuite. Ci-dessous: avant et après la nuit de baignade (on ne voit pas super bien mais ils gonflent):

  • 2 tomates épépinées coupées en petits morceaux
  • 2 gousses d’ail pressées
  • 4 blocs d’épinards congelés (ou du frais)
  • 4 oeufs durs pelés et grossièrement coupés
  • 1/2 cuillère à café de cumin en poudre (note: le cumin serait carminatif. Il favorise l’évacuation des gaz intestinaux tout en réduisant leur volume, donc est logiquement un bon allié des pois chiches)
  • 1 cuillère à soupe de pimentón (paprika doux)
  • 1/2 cuillère à café de colorant alimentaire jaune en poudre orange. Pas de safran ni paprika doux, bien du colorant sans goût. Aucune idée d’où le trouver en Suisse…mais si jamais il ressemble à ça:

  • facultatif: un navet (notre petite grand-mère en mettait toujours un pour la cuisson avant de le retirer, mais comme on est pas fan on le zappe)

Marche à suivre:

  • jeter l’eau de trempage des pois chiches et les rincer (ceci est une astuce pour qu’ils soient plus digestes)
  • dans une grande casserole, couvrir les pois chiches d’eau et bouillir à feu fort
  • écumer le bouillon et continuer de cuire à feu doux
  • dans une poêle, frire l’ail et les tomates. Une fois cela fait, éteindre le feu et rajouter le pimentón (paprika doux)
  • verser ce mélange dans la casserole, saler, et laisser mijoter pendant 1h30
  • Ajouter les épinards frais ou décongelés, le cumin en poudre et le colorant jaune, et continuer la cuisson pendant 10 minutes
  • Rajouter les oeufs durs, mélanger le tout et servir dans des assiettes creuses

Est-ce qu’on en refera? Volontiers dès qu’on reçoit un paquet de pois chiches en provenance de Dialprix ou Mercadona, d’une bonne âme qui aura sacrifié un peu de place et de poids de sa valise pour cela.

Appréciation (très très subjective): 20/20*


Dégustation: mercredi 22 avril 2020 – 12h30

*en période de confinement, il se peut que la subjectivité soit encore plus subjective que d’habitude.

Post Précédent Post Suivant

Vous aimerez aussi

4 Commentaires

  • Reply La semaine d'une gourmette 30 avril 2020 at 8 h 37 min

    Fait il y a 2 jours (sans le navet, sans le colorant, et paresseusement avec des pois chiches en boîte), c’était parfaitement délicieux ! Merci pour ces recettes familiales que l’on trouve rarement au restaurant et jamais dans les livres de cuisine.

    • Reply Sonia 30 avril 2020 at 19 h 05 min

      Les pois chiches en boîte fonctionnent très bien aussi! Ravie de lire que cette recette ait fonctionné 😉

  • Reply Anibelle 23 août 2020 at 21 h 52 min

    Bonjour !
    Huuum… ça donne envie (j’adore les pois chiches !) 😉
    Au fait, je peux peut-être vous rassurer : ce ne sont pas tellement les pois chiches qui sont générateurs de flatulences, que ce qu’on met avec. Par exemple, dans le couscous, bien connu pour ce genre de productions, c’est généralement le blé qui passe mal (si, si) : si on fait le couscous avec de l’épeautre au lieu du blé, le calme règne sous l’estomac 😀
    De même (ça n’a rien à voir, mais quand même) si on mange des sardines à l’huile (hmmm) sur du pain de blé, les sardines semblent vouloir surnager. Mangez-les avec n’importe quel autre pain (épeautre, seigle…), ces braves filles vont vous laisser digérer dans une paix royale. 😉
    Encore merci pour cette recette apétissante et tentante !

    • Reply Sonia 25 août 2020 at 0 h 03 min

      Bonjour Anibelle, merci pour ces informations qui raviront pour sûr les fans de pois chiches (et de sardines);-) Je passe les remerciements à ma petite grand-mère et espère que cette recette ravira vos papilles tout prochainement!

    Répondre à Sonia Annuler la réponse