Billets culinaires

Pósito Pesquero (Santa Pola)

Élégamment situé dans un bâtiment historique de 1860 de la confrérie des pêcheurs de Santa Pola, ce restaurant contemporain au cadre stylé propose une élégante cuisine fusion japonaise et méditerranéenne à prix assez élevés. Sushis, poissons crus ou en tempura notamment au menu.

Réservation conseillée sous peine de se pointer à 22h en espérant qu’une table se libère et de devoir poireauter 1h à attendre sans toujours pouvoir se poser au bar (donc attente soit sur leur bruyante terrasse entre 2 rues juste à l’extérieur ou petit tour pour passer le temps au programme).

Posé juste à côté de la Chapelle dédiée aux pêcheurs (avant de se transformer en ville touristique avec des plages de sable, Santa Pola était à la base un village de pêcheurs des cailloux à la place du sable), ce restaurant a une carte imaginée par le chef Emilio Guillén, passé sauf erreur par l’hôtel-restaurant Nobu à Marbella. Ceci a probablement influencé son style japonais/fusion (sushis, tiraditos, ceviches, etc.), étant donné que Nobu est spécialisé dans la cuisine japonaise agrémentée d’ingrédients péruviens pour un côté nikkei.

C’est probablement (en tous cas à notre connaissance) l’adresse avec le plus de cachet de la zone: la transformation et rénovation du bâtiment en 2016 avec un esprit contemporain est particulièrement réussie et a remporté plusieurs prix locaux d’architecture.

Il y a quelques années, on y avait mangé sur la belle mezzanine qui en 2023 n’était pas utilisée pour cause de forte chaleur (il semble que la clim’ ne monte pas vraiment, à ce que nous a dit le serveur).

Ouvert de mercredi à dimanche, midi et soir officiellement mais pas toujours ouvert certains midis en été (vaut mieux les appeler).

Au menu? Des tapas (6.5-14€), quelques cocas (5-8.5€) une spécialité de la région alicantine composée d’une base/couche de pâte feuilletée et d’un crumble salé sur le dessus, qui peut être agrémenté de tomates, anchois, etc.), des baos (8€), une salade (14€), des petits plats de poissons crus ou crustacés à partager (16-22€), des sushis (makis (sushis avec une feuille de nori extérieure) par 2 et uramakis (sushis inversés avec une couche de riz extérieure), 7.5-19€), du boeuf à la braise (28€) et des desserts (2.5-12 €). Sauf erreur, le menu n’est pas complètement à jour sur leur site en tous cas pour août 2023, le voici si jamais:

Sur l’ardoise au-dessus du bar sont proposées des suggestions du moment ou la pêche du jour. Attention aux prix: des connaissances un peu distraites avaient commandé la gallina en tempura (un poisson local pas spécialement noble) qui est vendue à 110€/kg et se sont retrouvés à payer 70€ pour un poisson pas très grand, certes bon mais surfait. Nos voisins de table ont pris ce plat qui semblait leur plaire et était élégamment servi, mais pas sûr qu’il y ait beaucoup de chair à manger.

Un soir, on y a pris:

  • du délicieux poulet karaage bien moelleux et crousti-frit (9.5€)

  • une coca de « pastel de huevas » (5€), soit une base de pâte feuilletée rappelant la coca alicantine (sorte de tarte feuilletée salée) avec une préparation très légère à base d’oeufs de poisson qui pouvait faire penser à du foie gras

  • un bao garni de côte de cochon fondante, cuite au four à braises toute la nuit, concombre vinaigré et feuille de shiso (8€), bon mais pas spécialement plus marquant que celui à 4.5€ et au poulpe du Venecia Tapas de la veille.

  • un joli ceviche (18€), classique, pas mal

  • une assiette Gambas New Style (16€), soit un tartare de crevettes blanches, pâte d’ail et gingembre, oignon frais, sésame, sauce au yuzu et soja, arrosé d’huile de sésame chaude à table. Un assaisonnement très parfumé et bien équilibré, très sympa.

  • des nigiris de saumon (10€) et de ventrèche de thon (12€), pas mal mais pas plus marquants que ça pour le prix

  • des légumes braisés en accompagnement (5.5€), une blague: les légumes nature avaient été brièvement braisés et ne présentaient ni goût/assaisonnement ni intérêt. L’oignon rouge avait certes des traces de brûlure mais était cru, l’aubergine sèche: on a partagé cette réflexion avec la serveuse, qui l’a passée au chef. Sur l’addition, cela nous a été offert, geste toujours apprécié.

  • du délicieux panettone de Paco Torreblanca, un boulanger-pâtissier-chocolatier de la région élu meilleur pâtissier du monde et réputé pour son panettone élu comme le meilleur du monde hors d’Italie. Ici, une belle tranche de panettone était servie en mode torrija/pain perdu (12€), hautement moelleux forcément, à la mie aérienne. Passablement sucré, avec une belle caramélisation craquante et une crème anglaise.

Est-ce qu’on y retournera? Peut-être, pour des envies de poisson cru.

Appréciation subjective: 12/20


Pósito Pesquero
13, calle Muelle
03130 Santa-Pola (Alicante)
España
+34 643 04 24 21
https://positopesquero.com
Instagram: @posito.pesquero
Facebook: @www.facebook.com/profile.php?id=100069719409336

Dernier miam: dimanche 13 août 2023 – 23h – env. 55€ par personne

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