Billets culinaires

Loxton (Lausanne)

Ouvert fin 2018 à la place du Karma, c’est le 2e établissement de l’équipe du Pointu. On peut y venir midi et soir pour une cuisine du marché (avec de sympathique petits plats à partager pour l’apéro, notamment frits) de la chasse en saison et le weekend pour le brunch. C’est également un lieu plaisant pour un verre, dans une ambiance vivante, avec un service chaleureux (parfois un peu débordé le weekend).

Un mur de bouteilles et un vélo Veuve Clicquot accueille le client vers l’entrée, tant qu’à l’étage l’esprit est jeune et détendu, avec une iconographie Art Nouveau de brasserie contemporaine (la déco de 2018 avec les visages cubistes est partie du lieu, à part sur la porte des toilettes).  Quelques tables hautes et un coin canapé se prêtent bien aux apéros ou aux réunions informelles de groupes.

Nos 2 premières expériences la semaine d’ouverture fin 2018 (pour un dîner) et à l’été 2019 (pour le brunch sur l’agréable terrasse qui entoure la salle) avaient été mitigées malgré un service très sympa. Depuis 2020, le niveau en cuisine s’est grandement amélioré, et tant mieux! La chasse goûtée en 2021 se mangeait sans faim par exemple. Et à bon entendeur: la carte propose de bons plats végétariens à la fois colorés et goûtus.

Lors d’une soirée fin avril 2023, on y a notamment goûté:

  • l’excellent demi-os à moelle en croûte (15 CHF), avec une duxelles de champignon en guise de fine croûte, des pickles de shimeji (champignons blancs tout doux) et condiment ail des ours, le tout servi avec du pain brioché toasté, léger et moelleux. Niveau rapport qualité/quantité/goût/prix, difficile de faire mieux que l’os à moëlle (entier) de la Brasserie de Montelly, bien que celui-ci soit vraiment délicieux et plus créatif. A manger sans faim, donc.
  • les tout aussi excellentes frites de farine de pois chiches (12 CHF), aïoli au piment d’Espelette et citron confit, au top du crousti-frit.
  • les asperges croquantes et émulsion de sauce Gribiche (16 CHF), bien faites
  • la pièce du boucher (34 CHF), soit un onglet de boeuf suisse 180g à la cuisson parfaitement saignante comme demandée, servie avec de bons légumes de saison fondants et des pommes duchesse maison. Dommage que le beurre café de Paris du Loxton ait été aussi salé et que la sauce aux morilles (disponible avec un supplément de 2 CHF) ait été épuisée ce soir-là. On garde également une préférence pour les pommes duchesse en forme de petites rosaces et avec un extérieur plus croustillant.
  • le « Paris-Brest » (14 CHF), revisité ici en gros chou garni de crème pralinée, avec un  peu de raisinée et des délicieuses noisettes caramélisées. La pâte à chou était plus croquante que moelleuse, donc sans plus. Dommage. Les desserts des années précédentes nous avait laissé un meilleur souvenir, avec notamment plus de créativité (le chef a peut-être changé, qui sait).
  • l’élégante tarte tatin (15 CHF), aussi jolie que bonne selon la Comparse qui l’a commandée

Est-ce qu’on y retournera? Volontiers, pour goûter d’autres plats vu que la carte change régulièrement (en priorisant tous les petits plats à partager de type « tapas »).

Note subjective: 15/20

PS: pour les archives, voici les texte de précédentes soirées de 2021 et 2020 (toute la carte a changé depuis). Les tapas ne sont plus à la carte, mais on espère fortement que les beignets de fromage reviennent un jour…

Souvenir d’octobre & décembre 2021:

Histoire de tester la carte d’automne/hiver 2021, on y est retourné lors de 2 soirées d’octobre et décembre en prenant les plats suivants:

  • l’excellent petit plat Tomme & Truffle, soit un trio de petites tommes fraîches à la truffe panée (et frite), accompagné de salade de cresson (16 CHF). Ultra-crémeux, crousti-fondant à souhait, addictif: on n’aurait pas dit non à un 4e morceau dans le bol.
  • les dodus Sri Lankan Fritters, soit des pakoras de légumes et liserons d’eau avec une sauce tomate pimentée mais pas trop (13 CHF). Une portion vraiment généreuse, avec des beignets bien moelleux.
  • Destination Antananarivo, soit 4 très bonnes samossas de légumes et liserons d’eau à la malgache, chutney de pommes et tomates pimenté (14 CHF).
  • le 007 Octopussy, décevant: poulpe grillé, stracciatella di Burrata de Mozza’fiato (un producteur de Cuarnens) un peu liquide à notre goût, sympathique citron mariné au sel et cime di rapa (19 CHF). Une jolie composition mais une chair de poulpe à tendance dure (probablement trop cuit), dommage.
  • le Délice d’Obélix et ses ex-cellents spätzlis maison à la farine de noisette: un carré de sanglier en croûte d’échalotes confites, garniture Diane Chasseresse (42 CHF). Belle assiette, avec une cuisson saignant bien fondante et une belle variété de légumes. On aurait bien demandé un supplément de spätzlis (excellents, on l’a déjà dit?) si les desserts ne nous avaient pas fait de l’oeil…
  • les Légumes d’Antan rôtis, gnocchi tout doux de pommes de terre poêlés et mousseuse sauce aux copeaux de truffe noire (29 CHF). Un beau plat végétarien parfait pour les non-végétariens également, multi-texturé et gourmand.
  • le Winter Poke (25 CHF), une autre jolie option végétarienne: un poke bowl de fregola à l’huile d’olive vierge citronnée, tofu mariné, teriyaki un peu salé mais équilibrant le tout, grenade et bulbes de persil rôti. Une interprétation qui change des bowls à base de riz vus et revus qui plaira aux fans de pâtes mais pas que, donc.
  • Un Autre Cappuccino, une idée qu’on a adorée mais qui mériterait quelques ajustements de texture (cela ne faisait qu’une petite semaine qu’il était à la carte, le chef a donc le temps de l’améliorer pour les prochains services). Il s’agissait d’un trompe-l’oeil avec une crème brûlée au café, mousse de marrons et un nuage de lait à l’anis étoilé (13 CHF) qui malheureusement s’est révélé liquide, pour un rendu de soupe sucrée ne mettant pas en valeur les différentes couches. Une mousse plus ferme tout en restant aérienne devrait donner un dessert très plaisant, car une fois de plus, l’idée est très sympa.
  • et le meilleur (et le plus beau) pour la fin: le Retour en Enfance, une très élégante assiette agrémentée de mousse au caramel beurre salé, pommes épicées rôties, crumble au gingembre et sorbet poire de la Gelateria Artigianale (14 CHF), avec des mini-pommes en trompe-l’oeil car elles ne sont pas composées uniquement de fruit. Techniquement très bien maitrisé, avec un bel équilibre entre les saveurs et textures de la myriade d’éléments: un très, très bon dessert.

A noter que les Comparses du jour ayant pris les plats le Voyageur d’Antan (demi-pigeon en deux cuissons, escalope de foie gras, crémeux à la truffe, pommes de terre confites et légumes d’antan rôtis, 46 CHF), le Veganosaurus (pakoras de légumes et liserons d’eau, nouilles Soba au froment et mélange d’épices, sauce au tofu et curcuma, 25 CHF) et le très beau dessert Notre Raffaello (boule de chocolat blanc, crémeux amande, cœur pralin, biscuit chocolat aux noisettes caramélisées et copeaux de coco (ressemblant un brownie chocolat-coco), 15 CHF) les ont trouvé fort bons et généreux.

Souvenirs de février 2020:

On avait partagé toutes les options de tapas et 3 desserts sur 5. Après avoir récolté les avis des uns et des autres, notre top 3 salé s’était concentré à l’unanimité concentré sur des tapas…frites (quelle surprise ;-)).

On commençait donc avec celles-là:

  • des beignets soufflés à l’Appenzeller (9 CHF), avec une friture hautement maitrisée et une certaine « légèreté » à l’intérieur. Pour ceux qui se poseraient la question ou qui comme nous s’attendaient à des mini-malakoffs (après avoir lu trop vite (et mal) le menu), ce sont bien des beignets soufflés, sans coeur coulant mais bien fromager quand même. On a aimé!
  • « Chicken Karaage », des hauts de cuisses de poulet frits à la japonaise, servis avec un peu de mayonnaise Cupi (Kewpie?) agrémenté de Shichimi, un mélange de 7 épices nippones (11 CHF). Juste EXCELLENTS également, totalement crousti-moelleux, avec une épaisse couche de panure autour d’une viande ultra-tendre. Rien à redire, si ce n’est que l’assiette s’est vidée bien vite.
  • « Potato Chill », d’EX-CEL-LENTES frites de patate douce accompagnées de sauce mayo légèrement moutardée (10 CHF). Totalement addictives, parfaitement crousti-moelleuses et se mariant bien avec la douceur plein de peps de la mayo. Notre benchmark des meilleures frites de patate douce de la région étaient celles du Non-Stop à Lutry, et celles du Loxton sont ex-acqueo.
  • (Grosses) frites d’Halloumi, un fromage grec ferme et un peu élastique, à tremper dans du labneh, un fromage frais libanais (11 CHF). Ça fait pas mal de fromage dans l’histoire, et c’était sympa.
  • Shawarma, soit des demi-pains pita moelleux garnis à l’épaule d’agneau confite, oignons rouges, concombres, tomates, menthe, sauce yaourt zaatar (mélange d’épices orientales), pas mal (16 CHF)
  • du tartare de saumon parfumé au gingembre, algues marinées au wasabi et vinaigre de riz (14 CHF), classique et efficace
  • le guacamole, servi avec du pain pita légèrement grillé (12 CHF), avec son petit caractère au niveau de l’oignon, généreux et crémeux
  • le houmous, servi comme le guacamole avec du pain pita grillé (11 CHF), simple, onctueux et efficace

Les desserts se sont également améliorés par rapport à notre expérience fin 2018: plus raffinés, mieux équilibrés, ils sont pleins de bonnes idées et à prix doux compte tenu de leur niveau. On a goûté :

  • le Mellow, un moelleux au chocolat au cœur de chocolat blanc, accompagné d’une boule de glace légère au mascarpone (12 CHF). Parfaitement cuit (texturé sur les bords, légèrement coulant au centre),   ses saveurs étaient bien équilibrées et la part de chocolat blanc pas écœurante car pas trop présente. Un dessert très efficace.
  • la Boule croquante, soit une sphère en chocolat blanc garnie d’une mousse de fruits rouges, accompagnée de fruits frais et de sorbet framboise (11 CHF). Joli, plutôt bien réalisé, c’était un dessert bien frais et relativement léger tout en restant gourmand.
  • un café gourmand (12 CHF), comprenant ce jour-là une panna cotta à la noix de coco et coulis de mangue (très bonne, même pour ceux qui ne courent ni après la panna cotta ni après le coco), une mini-tarte au citron, un joli macaron à la confiture et une compotée de fruits avec un léger crumble et de la crème double. 

Si on avait moins foncé sur les tapas (mission impossible…), on aurait volontiers goûté les 2 autres desserts du menu: la poire pochée au vin chaud épicé, glace vanille et éclats de meringue (11 CHF) et la crème brûlée au matcha (12 CHF).


Loxton
22, rue du Pont
1003 Lausanne
Suisse
+41 21 351 81 81
www.loxton.ch
Instagram: @loxtonlausanne
Facebook: @loxtonlausanne

Dernier miam: vendredi 28 avril 2023- 21h – env. 70 CHF par personne (cocktails compris)

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