Ce restaurant de poche propose une bonne cuisine vietnamienne authentique, discrètement posé sur la route des Acacias (quasi en face de l’arrêt de tram Industrielle). Le chef, d’origine chinoise reconverti dans la cuisine viêt, maîtrise parfaitement le sujet du frit (donc on est conquis) et propose quelques plats typiquement chinois, comme le canard laqué par exemple.
Suite à l’extension du commissariat de la police des Acacias qui a repris l’ancienne salle du restaurant, le Lotus d’Or a dû se décaler de quelques mètres et occupe à présent un petit local voisin tout en longueur, avec 5 tables dans la salle de devant et 3-4 (de tête) à l’arrière. La déco est sans prétention. Le midi, la réservation est conseillée car parfois cela se remplit très vite, et sinon pas mal de clients viennent pour des commandes à l’emporter.
Pleine d’énergie, la joviale patronne court entre la salle et la cuisine tout en prenant le temps de décrire les plats à ses clients (et le cas échéant, leur conseillant par expérience de ne pas prendre autant d’entrées en fonction de leur taille et du nombre de convives, en mode « yeux plus gros que le ventre »).
A la carte, il faut compter 7-15 CHF pour une entrée et 16-28 CHF pour les plats, soit des prix dans la moyenne des asiatiques genevois. On y était déjà allé plusieurs fois en 2019, et avions de tête testé la très bonne salade de papaye (très bien assaisonnée et à commander à l’avance, gage de fraicheur).
Un soir avant d’aller voir une pièce du Théâtre Alchimic à deux pas on y a mangé rapidement:
- d’excellents hoành thánh chiên, soit des ravioli frits garnis de crevettes moelleuses (10 CHF les 4 pièces), au top du crousti-crousti-moelleux, et à la friture légère. Oui, on le répète, le frit peut donner une impression de légèreté 😉
- les tout aussi excellents bánh ướt (23 CHF), commandés exprès par la Comparse viêt du jour car ce n’est pas un plat à la carte (il demande passablement de temps de préparation, car il s’agit de faire des lamelles de pâtes de riz maison). Cela a l’air tout simple mais est terriblement efficace: moelleux, doux et légèrement élastiques à la fois, les morceaux de pâte sont saupoudrés d’échalote frite et accompagnés de pousses de mungo blanchies, de carottes en julienne, de mortadelle viêt (giò lụa ou chả lụa) et d’un rouleau de printemps hautement crousti-moelleux. Cela change de notre entrée préférée, les bánh cuốn (crêpes à la vapeur farcies de viande hachée et champignons chinois), tout en étant dans le même style. Très réussi!
- le phở bò (19 CHF), bon et généreux, au bouillon parfumé. Il y a avait une bonne quantité de boeuf, à la fois des morceaux de bouilli et des lamelles de viande crue. Le phở bò genevois à la meilleure viande de boeuf (pour ceux qui l’aime crue) reste à notre avis celui du Bat Dat, avec un prix plus élevé (27 CHF).
La table d’à côté avait pris du boeuf sur ardoise qui crépitait et avait l’air pas mal du tout. Pour la prochaine fois!
Est-ce qu’on y retournera? Carrément, pour tester d’autres plats.
Appréciation subjective: 16/20
Le Lotus d’Or
36, route des Acacias
1227 Carouge
Suisse
+41 22 343 33 38
www.lotus-dor.ch
Facebook: @lotusdorgeneva
Dernier miam: mardi 6 octobre 2020 – 19h – env. 30 CHF
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