Casti (Genève)

Tout nouveau, tout beau…et délicieux: l’élégant italien CASTI a ouvert le 28 janvier 2025 au coin de la Place de la Synagogue, remplaçant l’ancien Mimo/L’Incontro en face de Katrépices. Cuissons maitrisées (des pâtes mais pas que), assemblages de saveurs aussi équilibrés que goûtus et ambiance vivante: un lieu plaisant sans être trop guindé, avec un service chaleureux.

Décoré avec goût, l’espace comporte un doux mélange de bois, pierre et moulures au plafond, avec un grand bar verduré et un sympathique mouton qui surveille la salle, apporté par les cousins italiens du patron lors du weekend d’inauguration depuis leur village familial.

Une des meilleures tables à notre humble avis? Celle dans une sorte d’alcôve entourés de banquettes moelleuses, un peu à l’abri des regards et du bruit, qui doit être bien chouette pour un dîner entre amis ou amoureux.

Si on a bien suivi, le nom est le diminutif de « Castiglione Messer Marino », un village des Abruzzes dont est originaire le grand-père de Sacha, le jeune et sympathique fondateur du lieu. La famille gère encore les 2 pizzerias Vesuvio dans les quartiers des Champs-Elyées et de Saint-Germain à Paris, ville où était parti s’installer l’inspirant grand-père dans les années 60 pour y ouvrir plusieurs restaurants.

On le retrouve sur certaines photos en noir et blanc qui ornent les murs en montrant restaurants, moments en famille, articles de presse ou encore vues du village natal.

Au menu? Une carte qui donne bien faim avec des tarifs corrects pour le quartier des banques: des antipasti (15-25 CHF), des pâtes/risotto en primi (28-45 CHF, avec quelques options végétariennes), des plats principaux carnivores ou piscivores (28-45 CHF), des plats à partager à deux (29-70 CHF par personne) et quelques desserts (12-14 CHF). Le midi, un plat du jour est également proposé, des paccheri à la burrata et courgettes ce jour-là (28 CHF).

A l’impossible question « Quel plat recommanderiez-vous absolument? », Sacha nous a répondu instinctivement les Sagne di Castiglione, des pâtes plates et courtes maison à partager à 2, pancetta, saucisse du village au fenouil et poudre de poivron doux. On les avait repérées sur le menu, mais ce sera pour une prochaine fois car le poulpe nous donnait trop envie.

Le 3e midi d’ouverture fin janvier 2025, on a eu le plaisir d’être invité à découvrir l’endroit, et on y a partagé:

de goûtues olives aux zestes d’oranges, avec de la focaccia à tremper dans une excellente huile d’olive pour se mettre en jambe

le duo d’excellents artichauts frits (18 CHF) parfaitement crousti-moelleux, à arroser d’une onctueuse sauce au parmesan qui aurait pu carrément se boire tellement elle était bonne. On s’est retenu de tout saucer pour garder de la place pour la suite.

la polenta rôtie aux crevettes et calamars à la cuisson parfaite (20 CHF), garnis de sauce tomate riche en goût. Une entrée de belle taille bien goûtue, avec à nouveau un goût d’huile d’olive au top.

les délicieuses linguine à l’oursin, poutargue et citron (45 CHF), bien généreux et aux arômes équilibrés relevés d’une pointe de piment. Cuisson parfaite des pâtes et bonne dose de poutargue servie ici fondante. La qualité du jus laisse présager que les linguine vongoles-burrata, zieutées à une table voisine, doivent être plaisantes également.

l’excellent tentacule de poulpe rôti, velouté de poivron, N’duja (léger) et herbes aromatiques (36 CHF), à la cuisson aussi parfaite que les pâtes. Graphique et très bien assaisonné, ce plat devrait accueillir prochainement un petit féculent pour compléter sa composition.

le tiramisù (12 CHF) à la texture joliment mousseuse, composé de biscuits discrets humides sans trop de goût de café (on garde une préférence personnelle pour les versions un poil plus caféine, mais le Comparse du jour l’a lui trouvé très réussi: les goûts et les couleurs…)