Billets culinaires

El Campanu – Centro Asturiano de Ginebra (Genève)

Coup de coeur! A deux pas des HUG et du viêt Delisen, le sympathique restaurant du centre asturien de Genève propose une excellente cuisine espagnole authentique très généreuse: croquettes, poulpe à la galicienne, riz, viande, poisssons et crevettes à l’ail incroyables notamment. Et cerise sur le gâteau: leurs frites maison sont au top du crousti-moelleux. De quoi rendre l’estomac sacrément heureux.

Ouvert midi et soir tous les jours sauf le lundi, c’est notamment un endroit stratégique pour regarder des matchs de foot mais pas que, les estomacs des non-fans de ballon rond en repartiront également heureux. Sauf erreur, une des spécialités semble être la parillada iberica (40 CHF), soit du secreto iberico, de la côte de porc et du chorizo à griller à table. Nos voisins de table étaient spécialement venus pour se caler face à une télé et partager ce plat, et certaines tables disposent même d’une grande hotte d’aération orange au-dessus.

Au menu? Des ardoises de fromages et charcuteries espagnoles, dont du jambon Pata Negra coupé au couteau (21-29 CHF), des tapas de type croquetas, tortillas, gambas al ajillo, pulpo a la gallega o a la brasa, chorizo au cidre asturien ou encore encornets panés/chipirones (16-30 CHF), 4 sortes de paellas (28-36 CHF/personne, mini- 2 personnes et 35 min d’attente), des poissons et viandes (27-42 CHF), des desserts (6-10 CHF).

Les prix sont corrects car les portions sont bien généreuses, et pour les petits budgets il y a sauf erreur régulièrement des offres sur TheFork.

Pour la petite histoire, El Campanu est un mot lié au premier saumon pêché lors du début de la saison (en avril), ainsi qu’à une tradition typique des Asturies et de Cantabrie. Le menu du restaurant le décrit ainsi: « En période de famine et très probablement au Moyen Âge, la sonnerie des cloches de chaque église annonçait l’observation des premiers saumons qui remontaient chaque année, avertissant ainsi la population afin qu’elle ait la possibilité de s’approvisionner en une ressource importante de nourriture. Le mot « campanu » dérive de ces cloches, qui ont rapidement été associées à un concept d’espoir et de joie, un acte de gratitude envers la nature pour avoir maintenu le cycle de la vie. Ce n’est pas un événement exclusif à l’Espagne, et il est célébré dans tous les coins du monde où il y a du saumon. […] »

Un soir avec une grande tablée aux yeux plus grands que le ventre (le serveur nous avait pourtant fait remarqué qu’on prenait un peu trop d’entrées vu la taille des plats…), on y a partagé:

  • d’excellentes gambas al ajillo (27 CHF), avec une huile relevée mais pas trop qui fait que 2 corbeilles de pain y passent automatiquement. Rien que pour écouter leur doux bruit dans l’huile brûlante quand le plat arrive, il faut en commander.

  • très bonnes croquetas de jamón, nos préférées de la soirée (16 CHF les 6). Pas les moins chères certes, mais dodues et bien crousti-moelleuses.
  • des croquettes aux champignons, onctueuses à coeur (même tarif)
  • des croquettes au poulpe et encre de seiche, pas mal même si on a préféré les 2 premières

  • du délicieux poulpe à la galicienne, terriblement efficace et tendre comme on adore (30 CHF)

  • une assiette de cecina de León, de la viande séchée de boeuf marbrée et fondante (25 CHF)

  • un très bon riz noir aux fruits de mer (36 CHF/personne), généreux en « chiche » (mot intraduisible signifiant les morceaux consistants d’un plat, soit ici le poulpe, les calamars et les coquillages) et servi sur demande avec de l’aioli addictif. C’est un plat qui peut parfois être salé: il ne l’était pas ici, car très équilibré.

  • des travers de porc (27 CHF), fort bons et fondants.

  • du cabrito al horno (du cabri au four, 42 CHF), ultra-tendre

  • un très bon tartare de saumon (33 CHF les 250g), l’intrus de la soirée, très élégant

  • du très bon turbot rôti au four à la marinière (39 CHF), à nouveau parfaitement cuit, agrémenté de fruits de mer et de légumes

  • une part de flan maison au mascarpone (7.5 CHF), bien fait et roboratif. On aurait volontiers pris du riz au lait maison pour comparer avec celui de notre petite grand-mère (qui est forcément imbattable) mais il était en rupture de stock ce soir-là

  • une tranche de tarta de Santiago (tarte aux amandes de Saint-Jacques, 8.5 CHF), pas maison mais « importée directement de Galice ». Et il est vrai qu’elle était au top du moelleux et bien goûtue, servie avec un verre de Moscatel.

Est-ce qu’on y retournera? Mais carrément, pour goûter à d’autres plats car toute la carte donnait sacrément envie.

Appréciation subjective: 18/20


El Campanu – Centro Asturiano de Ginebra
105, boulevard de la Cluse
1205 Genève
Suisse
+41 22 320 00 98
https://el-campanu.negocio.site et www.thefork.ch/restaurant/restaurant-el-campanu-centro-asturiano-de-ginebra-r713892 (plus de détails sur le menu)
Instagram: @ elcampanurestaurant
Facebook: @centroasturianoginebra

Miam: mercredi 2 novembre 2022 – 19h30 – env. 60 CHF / 60 € pour une grosse faim

Post Précédent Post Suivant

Vous aimerez aussi

Pas de commentaires

Répondre