Cousine du cháo gà (soupe de riz viêt au poulet), la version au poisson est très bonne et saine également. Les cháo sont des plats qu’on recommande en particulier quand on est souffrant, car ça requinque bien et n’agresse pas l’estomac.
Cháo signifie « soupe de riz/porridge » et n’est pas à confondre avec chào, qui veut dire bonjour. Et cá, c’est le poisson tandis que gà, c’est le poulet. A Saigon, le meilleur cháo cá qu’on ait mangé et dont on rêve encore des années après, on l’a trouvé à deux pas de la Pagode aux tortues (Chùa Ngọc Hoàng) et du pont Điện Biên Phủ au nord du centre historique. C’était dans un tout petit endroit au carrefour des rues Điện Biên Phủ et Đinh Tiên Hoàng, appelé Quán 102 Thánh Ký, du fait de son adresse au n°102 de la rue Đinh Tiên Hoàng. Une amie Comparse nous y avait emmenées, car c’était selon elle le meilleur de la ville (merci Dì Mai 😉).
Une petite grand-mère tenait sa mini-cuisine d’une main de maître, en proposant 2 plats uniques indiqués sur la devanture: du cháo cá et du mì hoành thánh (soupe aux vermicelles de blé avec des wonton). Voici à quoi ressemblait la fameuse soupe de riz au poisson (on n’a pas de photo personnelle mais une bonne âme en a mise une sur Google):
Ingrédients pour 4 personnes:
- 1 litre de bouillon de poule de préférence fait maison (ou 2 cubes pour les bouillons déjà faits)
- 400 g de lotte
- 1 dl de riz long (env. 65 g)
- 1 petite échalote émincée
- 1 morceau de gingembre de 3 cm de long, pelé et découpé en fils très fins
- un peu d’huile
- sel, poivre
- 2 tiges de ciboule (ou oignon frais)
- 4 brins de coriandre
- 1/2 citron vert
- un peu de nước mắm pur
Marche à suivre:
- faire cuire le riz dans le bouillon pendant 20 minutes environ, jusqu’à ce que les grains soient éclatés (mais pas complètement réduits en bouillie)
- pendant ce temps, couper la lotte en très fines tranches d’environ 2 mm. S’il s’agit de joues de lotte, bonne chance: de notre côté, on était plutôt sur du 5 mm d’épaisseur…!
- hacher la ciboule/l’oignon frais et arracher les feuilles de coriandre, en les mettant de côté (on ne mangera pas les tiges)
- dans une poêle, faire revenir dans l’huile l’échalote et les filaments de gingembre
- rajouter le poisson et cuire à grand feu
- arrêter la cuisson avant que la lotte soit complètement cuite car le but est qu’elle se parfume. Elle continuera de cuire dans le bouillon
- une fois que le riz est « éclaté », y verser le mélange échalote/gingembre/lotte et cuire à légère ébullition encore une minute
- servir très chaud dans des bols, en parsemant la ciboule et les feuilles de coriandre, et poivrer selon les goûts
- pour ceux qui le souhaitent, ils peuvent rajouter quelques gouttes de nước mắm pur pour saler le tout, et un peu de jus de citron vert (on l’a oublié sur la photo!)
Est-ce qu’on en refera? Très volontiers, qu’on soit malade ou pas.
Note (très très) subjective: 20/20*
Dégustation: vendredi 24 avril 2020 – 20h
*en période de confinement, il se peut que la subjectivité soit encore plus subjective que d’habitude
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