Billets culinaires

Le Dalí – Le Meurice (Paris, 1er)

Certains disent qu’on y trouve le meilleur tea time de Paris. D’autres qu’il s’agit d’un passage obligé pour ses pâtisseries de Cédric Grolet, meilleur chef pâtissier du monde fameux notamment pour ses réinterprétations de fruits. Depuis le temps qu’on voulait y aller!

Le restaurant Le Dalí (à ne pas confondre avec le 2* Le Meurice Alain Ducasse) est situé au rez du palace, juste derrière l’entrée principale rue de Rivoli, et sa déco imposante (surtout au niveau du plafond) est signée Philippe Starck.

L’accueil était charmant, pas guindé et disponible. On y est venu pour une table de 7, et la seule surprise au niveau du service a concerné l’omission des sabliers pour les thés et le manque d’énonciation orale des temps d’infusion, soit disant parce que « par expérience, les grandes tablées ne les regardent pas, mais d’habitude on les sert. ». Pour le moins surprenant.

Le tea time est proposé tous les jours, du lundi au samedi de 15h30 à 17h30 et le dimanche de 16h30 à 18h30, au tarif de 65€ pour une boisson chaude, un assortiment de 3 sandwichs, 2 scones maison agrémentés de crème fraiche de la Borniambuc (un producteur normand) et de confitures ainsi que 3 pâtisseries (donc un fruit). Pour la version au champagne, elle est à 87€. Compte tenu du niveau des assiettes, ces tarifs nous ont semblé « très raisonnables » (on se comprend). 

On peut également aller zieuter les créations disponibles à la carte (25€/pièce) sur le long bar de marbre vers la sortie de la cuisine, habillé de cloches de verre. Craquage programmé!

Un samedi après-midi dans une salle quasi au complet, on y a donc pris des formules tea time avec en complément les 3 pâtisseries du jour (25€ chacune) qui étaient disponibles à la carte en sus (pour une fois qu’on y était…). Une fois les élégants plateaux à étages arrivés, cela a donc donné:

  • en premier fruit du jour: la cerise au piment (d’Espelette?) et tige en chocolat noir, très gourmande. La version à la carte ou servie dans les restaurants représente le fruit entier, rond, tandis que celle de la formule tea time comporte une base de tarte (plus stable sur le plateau), avec un fruit un peu plus petit mais tout aussi beau pour les yeux et les papilles. Un des convives a cependant croqué sur 2 morceaux de noyaux qui s’étaient logés en son coeur (après vérification en cuisine, on nous a aimablement répondu que « ça arrive souvent avec les cerises »…très étonnant. Quid si le convive s’était fêlé une dent?). Une pâtisserie individuelle nous a été offerte en guide d’excuse.
  • en second fruit du jour: la pêche plate, bluffante de réalisme et de fraicheur, très fruitée
  • et en supplément: l’abricot-lavande, à nouveau riche en fruit et pas trop sucré donc légèrement acide. Un duo de saveurs peut-être un peu trop classique à notre goût (en même temps, tout était donc l’intitulé).
  • la très belle et ronde fraise-sésame, avec une crème de sésame à coeur et des grains de sésame sur le glaçage, intéressante et douce. L’idée des grains de sésame pour le trompe-l’oeil, brillante.
  • et le grain de riz-caramel qui revisitait le riz au lait, sympa. A noter que ces pâtisseries arrivent juste posées sur une assiette simple, circulaire et blanche, ce qui peut donner une impression un peu (trop) basique. Si peut être juste la forme était moins classique…
  • de délicieux scones nature ou à la framboise (de tête), parfaitement moelleux sans être trop humides à coeur, goûtus mais pas trop sucrés, très bons. N’étant pas spécialiste du scone à l’anglaise, on ne peut pas se prononcer sur leur potentielle « authenticité »; dans tous les cas, ils étaient très bons. La crème épaisse et les confitures étaient également tip top.
  • un ex-cel-lent lobster roll, addictif, totalement crousti-moelleux et parfaitement assaisonné. On aurait pu en manger une petite douzaine, probablement.
  • des sandwichs de pain de mie légèrement toastés aux crudités d’un côté et jambon blanc-fromage de l’autre, également délicieux
  • le cookie à la framboise, à la fois fruité, acide (avec un petit effet perlant sur la langue un peu déroutant) et quasi cru à coeur, original
  • en boisson, le chocolat chaud de la Manufacture Alain Ducasse était très plaisant, à la fois puissant en cacao et léger au niveau de sa texture.

Comme évidemment la plupart des clients n’arrivent pas à tout manger, les serveurs proposent d’office de rassembler ce qu’il reste dans une boîte, pratique pour prolonger l’expérience le lendemain au petit-dés à la maison.

Pour les fans de Cédric Grolet au porte-monnaie modeste (et les autres), on peut retrouver ses créations dans sa propre pâtisserie-tea room avenue de l’Opéra ou à l’emporter à la Pâtisserie du Meurice par Cédric Grolet, située du côté rue de Castiglione du palace.

Si nos souvenirs de 2017 sont bons (on était tombé sur le citron et la figue), les pâtisseries sont autour de 16-17€ la pièce, ce qui rend la formule tea time sur place d’autant plus intéressante si l’on a le temps et l’envie de se poser.

Est-ce qu’on y retournera? Volontiers, en ayant pris soin de manger léger à midi!

Appréciation subjective: 17/20


Le Dalí – Le Meurice
228, rue de Rivoli
75001 Paris
France
+33 1 44 58 10 44
www.dorchestercollection.com/fr/paris/le-meurice/restaurants-bars/restaurant-le-dali/
Instagram: @lemeuriceparis
Facebook: @HotelLeMeurice

Miam: samedi 14 août 2021 – 16h30 – dès 65 € / 70 CHF la formule tea time

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