Billets culinaires

La Bavaria (Lausanne)

Après des mois de rafraichissement, cette fameuse brasserie datant de 1881 a rouvert en juin 2019 avec une nouvelle équipe, et cela fait grand bien! L’adresse, qui figure dans la liste cafés historiques de Lausanne établie fin 2021, est une valeur sûre, avec notamment la plus belle planchette qu’on ait goûtée dans le coin à ce jour. La dernière commande peut-être passée sauf erreur à 22h30 les vendredis et samedis, ce qui peut être bien pratique pour une faim tardive.

L’endroit a gardé un beau cachet tout en prenant un petit coup de jeune tant au niveau des murs que de la carte, un beau mélange de plats traditionnels et plus contemporains.

Le service est globalement plutôt sympathique, investi et à l’écoute des clients (y compris quand on ne souhaite par principe pas payer la « carafe » d’eau filtrée apportée à la place d’eau du robinet). Leonor, la gérante, est particulièrement au top du chaleureux, et ça rayonne.

Ayant lu dans l’Illustré/GaultMillau qu’il y avait une terrasse au 1er étage, on était forcément curieux. La terrasse côté Petit-Chêne comporte en effet un nombre limité de tables (4 tables pour 2), alors que celle à l’étage est plus grande. Entourée de murs, elle a plus de verdure aujourd’hui, si on a bien suivi (il faudrait qu’on y retourne aux beaux jours).

En plusieurs passages le midi, pour un apéro ainsi que le soir entre 2019 et début 2022, on y a goûté:

  • le beau saumon gravlax Label Rouge « maison », betterave en tranches ou purée et crème de raifort, très bon et généreux. On peut le commander pour 30 CHF en plat comme ci-dessous, ou le prendre plutôt en entrée (l’assiette suffit comme plat principal pour une petit faim, clairement).

  • l’os à moelle bateau avec fins toasts et gros sel, pris en plat, déjà divisé en 2 (18 CHF le plat avec 2 demi-os). C’est comme toujours une histoire de chance, et ce soir-là les os étaient évidemment bons mais pas très généreux en moelle.

  • en suggestion du moment, le foie gras poêlé accompagné de purée de betterave, sublimes tranches de bolets, truffe et purée de topinambour fort goûtue (si nos souvenirs sont bons). Comme le saumon, on pouvait le prendre soit en entrée autour de 30 CHF, soit en plat à 40 CHF comme ici.

  • la sole meunière, émulsion au citron de Niels Rodin, panais et épinards (38 CHF), tip top selon la Comparse qui l’a commandé (s’agissant de son plat préféré, on ne peut que se fier à son avis).

  • le rösti Bavaria maison du jour (32 CHF), bien crousti-molleux et généreux, ce soir-là originalement au boeuf bourguignon.

  • une excellente « petite » planchette (23 CHF), peut-être la plus belle (et la plus généreuse) de Lausanne. On y trouvait pêle-mêle: saucisson, jambon cru, jambon cuit, bresaola, bleu, pickles d’oignons, tomates cerises, lamelles de carottes, cornichons, beurre salé et une excellente rillette. Comme dirait l’autre, « Dieu sait la taille de la « grande » planchette! » (37 CHF)

  • une paire de saucisses Bavaria (9.2 CHF, ressemblant à des Schubling), accompagnée d’une salade de feuilles de saison (5 CHF) et d’un bol de salade de pommes de terre sautées aux herbes (4 CHF). Ces 2 accompagnements étaient fort bons et frais.

  • une demi-choucroute (29 CHF), spécialité de la maison, prise par une Comparse qui adore ce plat. Elle l’a trouvée plutôt bonne et généreuse (lard fumé, jarret de porc, carré de porc fumé, saucisson vaudois, saucisses de Francfort et pommes de terre nature).

  • un duo de Weisswürste, ces petites saucisses blanches cuites à l’eau typiques de Bavière qui se mangent avec une moutarde sucrée (9.2 CHF la paire). On a demandé une portion de frites en accompagnement, bonnes mais pas maison (un peu dommage).
  • un café gourmand (12 CHF), composé ce soir-là d’un cannelé, d’une boule de glace barbe à papa passablement sucrée, d’une tranche de gâteau au chocolat pas incroyable et d’un délicieux moelleux au chocolat. Pas de coup de coeur donc.

  • une crème brûlée au carambar (14 CHF), réinterprétation très réussie du fameux bonbon. La couche de sucre caramélisée était parfaite, craquant sous la cuillère comme on aime sans être trop épaisse.

A noter que le midi, en plus des suggestions des chefs, un plat du jour à 22 CHF est proposé. A la carte, il faut compter 26-48 CHF pour un plat.

Bon à savoir pour les mangeurs tardifs: le soir, la cuisine prend les commandes jusqu’à 22h (22h30 le vendredi et samedi), ce qui est assez rare pour être souligné!

Est-ce qu’on y retournera? Très clairement, pour tester d’autres plats.

Appréciation subjective: 15/20

PS: et ci-après quelques archives de plats de 2019, pour nos bons souvenirs…:

  • le dessert signature « La Forêt Noire »  (14 CHF), une création décomposée belle et créative, avec une base de biscuit moelleux au chocolat, de la mousse au chocolat, chantilly et griottes bien imbibées. Adorant la « pâte » en général, on n’aurait pas dit non à un peu plus de biscuit pour le côté « solide » de la composition, mais c’est une question de goût. L’équilibre des saveurs était dans tous les cas très réussi.

  • un très élégant café gourmand (9 CHF) comportant un adorable mini-baba, une boule au chocolat, un macaron et un mini-tartelette au citron.


La Bavaria
10, rue du Petit-Chêne
1003 Lausanne
Suisse
+41 21 323 39 13
https://labavaria.ch
Instagram: @brasserielabavaria
Facebook: @brasserielabavaria
Dernier miam:  samedi 8 janvier 2022 – 19h30 – env. 35 CHF / 30 € par personne le midi, plutôt 70 CHF / 67 € le soir

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