Billets culinaires

Nicolas Flandin Pâtisserie (Lausanne)

Nouveau: ouverte début septembre 2025 dans le quartier de Beaulieu, cette élégante pâtisserie de poche a été fondée par le lumineux Nicolas Flandin, ancien chef pâtissier du restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier jusqu’en 2024. Pâtisseries raffinées aux finitions délicates, caracs participant à la campagne de prévention du cancer du sein Le Carac Rose et accueil adorable notamment au menu.

Habitué des établissements double/triplement étoilés bien avant ses années à Crissier, le chef est notamment passé par le Petit Nice et Troisgros avant de débarquer dans le canton de Vaud et d’être nommé à seulement 25 ans chef pâtissier chez Anne-Sophie Pic au Beau-Rivage Palace de Lausanne.

Ce beau parcours n’a visiblement pas modifié sa modestie naturelle lorsqu’il parle de ses créations ou de son travail.

Quant au local, il avait été précédemment occupé par Rainbowl et ses poke bowls. Il a été entièrement rénové durant l’été par le chef et sa moitié: l’espace comporte présent 3 tables et un grand comptoir de bois où l’on peut zieuter les pâtisseries du moment sous cloches (l’offre est amenée à changer tous les 2 mois environ, en suivant les produits de saison). 

L’endroit ne semblant pas désemplir depuis son ouverture, un second pâtissier a commencé à épauler le chef début octobre pour que la production suive (impossible de continuer à tout faire seul quand ses pâtisseries ou chocolats partent comme des petits pains…). Il est donc fortement conseillé de réserver ses douceurs, surtout si l’on compte venir après 16h ou le samedi, sous peine d’arriver dans un endroit…dévalisé.

Mention spéciale pour les prix, étonnamment doux pour ce type d’adresses: l’espresso est par exemple à 3 CHF (quand a-t’on bu un café à ce prix en Suisse pour la dernière fois? Zéro idée) et les pâtisseries à 7.2 CHF, avec une part belle faite aux mousses.

Concernant les stylés caracs, ils sont composés d’une généreuse pâte sablée crousti-fondante et d’une belle ganache à base de chocolat Felchin, avec des goûts amenés à changer régulièrement selon l’inspiration du chef. Pour la petite histoire, ce n’est que relativement « tard » qu’il découvre cette populaire spécialité suisse durant la période du Covid-19, lorsqu’un voisin lui en apporte. Cela lui donnera envie d’en confectionner lui-même en développant des recettes moins sucrées que le carac standard, au glaçage souvent pépondérant.

Point de cookies vus et revus chez Nicolas Flandin donc, mais des caracs. Et en octobre, ils participent comme ceux de centaines de boulangeries du pays à la campagne de prévention du Carac Rose: 50 centimes du prix de vente de chaque carac vendu est reversé aux associations activent dans l’accompagnement des patientes touchées par le cancer du sein.

Un jour d’octobre 2025, on y a goûté et partagé:

  • le carac traditionnel en mode « Octobre rose » (6.7 CHF), avec sa délicieuse pâte brisée, ganache au chocolat Felchin et une corolle teintée de rose pour l’occasion, remplaçant le traditionnel glaçage de sucre

  • le trio de mini-caracs roses (10.6 CHF), composé d’un carac classique (notre préféré), d’un carac à l’eau de rose joliment équilibré, aux notes de fleurs non-écoeurantes, et d’une version végane à base de coco.

  • la Fleur Chocolat (7.2 CHF), à base de chocolat Felchin 70% du Costa Rica, et composée d’un trio de textures intenses (sablé, ganache et excellente mousse aussi douce sur les papilles que corsée en goût)

  • le délicat Matcha Matcha (7.2 CHF), composé d’une base de sablé breton, d’un biscuit madeleine imbibé au citron vert, d’un crémeux au matcha et d’une crème vanille-matcha assez subtile (les amateurs de goût très prononcé de matcha peuvent le trouver un peu trop discret, les autres apprécieront sa douceur)

  • Mr. Chou praliné amande-noisette (7.2 CHF), sans gluten, imaginé sauf erreur pour un voisin intolérant. La pâte est un doux mélange de farine de riz, fécule de riz, farine de maïs et fécule de pomme de terre, plaisante pour du sans gluten, et le coeur bien praliné.

  • la tarte tatin (7.2 CHF), avec à nouveau une pâte brisée très réussie. En version revisité, avec un excellent caramel, un dôme mousseux contenant des cubes de pommes et du riz soufflé.

  • Et un chocolat chaud Felchin (5.5. CHF), peu sucré et fluide comme on aime

Pour plus de lecture sur ce lieu et/ou le chef, mentionnons les articles de Watson (hyper complet), du GaultMillau ou de Thuriès Gastronomie Magazine.

Est-ce qu’on y retournera? Très volontiers pour goûter d’autres douceurs et les pursons au chocolat trop mignons (en rupture de stock le jour de notre passage – on est donc obligé d’y retourner).

PS pour les Genevois à l’oeil observateur: niveau déco, les adeptes de Pitstop Donut retrouveront ici le concept des cloches et du menu épuré au mur, mais dans des teintes beige bien moins tape-à-l’oeil que le bleu profond du local du bout du lac.


Nicolas Flandin Pâtisserie
12, avenue Collonges
1004 Lausanne
Suisse
+41 21 646 04 04
https://nicolasflandin.ch
Instagram: @nicolasflandin_patisserie
Facebook: –

Miam: mardi 7 octobre 2025 – 11h

Post Précédent

Vous aimerez aussi

Pas de commentaires

Répondre