Nouveau, goûtu et stylé: Pinsa! a ouvert le 18 septembre 2025 aux Eaux-Vives, avec une déco pleine de peps, un accueil aussi pro que chaleureux et surtout une pâte à pinsa au top du crousti-moelleux. Variante romaine ovale et légère de la pizza napolitaine, la pinsa se déguste ici 7/7 et en continu (tellement pratique).


Remplaçant l’ex-Gives a Fork après des mois de travaux, Pinsa! fait honneur à sa tagline « in pinsa we crust » qui se décline sur les murs et les t-shirts du personnel, en passant par leurs casquettes.
A base de levain, d’un trio de farines de blé, soja et riz et issue d’une fermentation de 72h qui lui développe ses chouettes bulles et son humidité, la pâte à pinsa est en effet réputée pour sa capacité à rester croustillante fort longtemps, y compris quand elle refroidit. Son nom vient du verbe latin pinsere (étirer/aplatir).


On se souvient fort bien de notre toute première pinsa, dont la forme caractéristique et la pâte crousti-légère ne s’oublient pas: on avait personnellement découvert ce plat en 2021 au Tessin, à l’ex-Tana del Sauro vers le funiculaire de Serpiano/Monte San Giorgio. Et lu dans son menu la « légende » présentant la pinsa comme l’ancêtre romain de la pizza napolitaine.
C’est en écoutant quelques temps plus tard un épisode du podcast culinaire espagnol La Picaeta (si nos souvenirs sont bons) qu’on a appris qu’il s’agissait en fait d’une invention italienne assez récente de 2001, lancée par un certain Corrado Di Marco. Issu d’une famille de pizzaioli et de boulangers, cet entrepreneur octogénaire aurait testé près de 2000 souches de fermentation différentes avant de trouver LA formule de recette parfaite, si l’on se réfère à l’article (en italien) de son entreprise « histoire de la pinsa: entre mythe et légende, on vous révéle la vérité! ». La légende se serait gentiment propagée après que Di Marco ait cité lors d’une interview un passage de l’Enéide de Virgile dans lequel Enée mange une sorte de focaccia.
Quoi qu’il en soit, légendaire ou pas, le crousti-moelleux de la pinsa rend clairement l’estomac très heureux.

Pour en revenir à l’enseigne genevoise Pinsa!, que trouve-t’on au menu? De la pinsa pardi (17.9-25.9 CHF), des pinsa buns (15.9-17.9 CHF), quelques salades (16.9-18.9 CHF) et des desserts bien trouvés (9.9-11.9 CHF). A noter que la palette de couleurs de la déco comme les recettes seront amenées à évoluer de temps à autres.
Un soir d’octobre 2025, on a eu le plaisir d’être invité par la chouette équipe à découvrir l’adresse, et après s’être fait conseillé par Sasha, le jovial co-fondateur du lieu aux petits oignons, on y a partagé:
- une délicieuse pinsa Mortadelle (24.9 CHF), probablement le best-seller depuis l’ouverture, de belle taille. Agrémentée de rosaces de mortadelle, straciatella, pesto genovese DOP, pistaches concassées et huile d’olive, la pâte se mangeait tout seule. Et pour ceux qui ne mangent pas les croûtes, on peut les tremper dans des « crust dippers », des sauces maison bien goûtues dont les recettes sont en constante évolution (2 CHF). La honey mustard était particulièrement bien réussie.



- un pinsa bun VG (15.9 CHF) tout aussi moelleux, garni de sauce tomate San Marzano DOP, aubergines et courgettes rôties, en fines lamelles bien fondantes, herbes de type thym/romarin, parmiggiano reggiano DOP et stracciatella. Des Comparses habitant dans le quartier nous ont dit que le pinsa bun à mortadelle, provolone, mayo et moutarde était délicieux mais comme on avait déjà pris la pinsa à la mortadelle, cela aurait fait un peu monomaniaque…pour une prochaine fois donc.


- une petite salade verte avec une vinaigrette maison qui réveille les papilles, imaginée assez vinaigrée pour contrebalancer le gras de la mortadelle ou des garnitures des pinse (pluriel de pinsa)

- en dessert, d’originaux pinsastix (12.9 CHF), des bâtonnets de pinsa à la cannelle et sucre glace à tremper dans du sweet icing, librement inspirés des addictifs cinnastix de chez Domino’s Pizza, mais en version « fait maison ». La pâte étant étalée minute, on peut demander lors de la commande si l’on la préfère fine (et plus craquante) ou plus épaisse (pour plus de moelleux) et la cuisine peut s’adapter.



- un Nutella bun (11.9 CHF), simple et efficace

Pour les commandes à l’emporter, l’équipe a développé une boîte spécialement stylée dans laquelle on peut réchauffer au four sa pinsa en suivant les instructions du QR code qui figure sur le côté, instructions qui s’adaptent à chaque recette de pinsa. Système pas expérimenté personnellement mais qui semble fort intéressant.


Et bon à savoir: il semblerait que des citrons d’Amalfi garnis de sorbet au citron maison devraient arriver prochainement, ainsi qu’une pâte à pinsa sans gluten.

Pour plus de lecture sur ce lieu, mentionnons le chouette article de La Tribune de Genève ou celui du GaultMillau.
Est-ce qu’on y retournera? Carrément pour goûter la pinsa aux polpette, qui avait une très très bonne tête chez nos voisins de table.
Appréciation subjective: 16/20
Pinsa!
25, rue des Eaux-Vives
1207 Genève
Suisse
+41 22 700 77 67
Website: –
Instagram: @pinsa.restaurant
Facebook: –
Miam: jeudi 9 octobre 2025 – 20h30 – environ 40 CHF par personne
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